Bienvenue dans l’absurde. En Algérie, il aura suffi que des bénévoles découvrent quelques talismans dissimulés entre les tombes lors d’un nettoyage de cimetière pour relancer une idée lumineuse : interdire les femmes d’y mettre les pieds. Oui, vous avez bien lu.
Appuyés par quelques imams zélés et des citoyens visiblement plus inspirés par la chasse aux sorcières que par la réflexion, certains proposent sérieusement d’écarter les femmes du deuil et du recueillement, au prétexte qu’elles seraient les principales actrices de la sorcellerie. Preuves ? Aucune. Études ? Aucune. Juste des “témoignages” de bénévoles et une grosse dose de préjugés.
Et tant pis si les hommes eux aussi fréquentent les charlatans. Tant pis si les cimetières sont en ruine, sans surveillance, livrés à l’ombre et à l’indifférence. On a trouvé la coupable idéale : la femme endeuillée, suspecte par nature. Mieux vaut bannir toutes les épouses, sœurs et filles plutôt que de sécuriser les lieux ou faire appliquer la loi. Logique imparable !
Sur les réseaux, la riposte est virale : “Quand on interdit les femmes de prier dans les mosquées, de pleurer sur les tombes ou de respirer sans permission… À quand l’interdiction de vivre ?” ironise une internaute. D'autres rappellent que l'exemple d’Aïcha, épouse du Prophète, contredit clairement cette lecture rétrograde.
Mais soyons justes : si cette interdiction voit le jour, pensons à la suite logique. Après les cimetières, on pourrait leur interdire les supermarchés ? Les hôpitaux ? Ou même les trottoirs ? Parce qu’à force de tout diaboliser… il ne restera plus grand-chose à sanctifier.
L’information a été rapportée dans un article du média Algérie360, suite à plusieurs témoignages recueillis lors de campagnes de nettoyage de cimetières.
Ouallah Djiyaha c'est une société qui marche sur sa tête.On est vraiment au 16 ème siècle.
Au moment où des nations travaillent sur l'intelligence artificielle, la transition écologique, se consacrent à la recherche dans différents domaines LA SOCIÉTÉ ALGERINNES S'OCCUPE DE LA MAGIE DANS LES CIMETIÈRES.
PAUVRE PEUPLE
Mira Mir : Vous pensez QI interdire la visite aux femmes est la solution c’est notre droit de nous rendre au cimetière nous recueillir sur la tombe de nos défunts a commencer les cimetières sont dans un état lamentables aucun entretien pas d’agents juste des bénévoles que fait l apc rien aucun respect ni règles les mendiants pullulent a l entrée c’est déplorable il serait temps que les services concernes se penchent sur ces manquements et la peut-être ce problème de sorcelleries disparaîtra soit disant des musulmans rabi yahdikoum
Younes Meguellati : La sorcellerie est plus vieille que le monde mais incriminer la femme au lieu de généraliser sur l'attitude malsaine de certains individus qu'ils faut qualifier de délinquants et les punir et surtout d'empêcher les images de propagande de sorcellerie afin d'éviter de brutaliser certaines âmes sensibles.....
Alicia ML : Et voilà. Ça y'est.On rentre dans le vif du sujet, le cœur du noyau. Encore une fois, on accuse la femme algérienne d’être à l’origine de tous les malheurs. Interdire aux femmes de visiter les tombes sous prétexte de sorcellerie, c’est une manière déguisée de les exclure de l’espace public et sacré.
Au lieu de combattre l’ignorance ou les vrais auteurs de ces pratiques, on préfère pointer du doigt les femmes, comme toujours. C’est injuste, sexiste, et dangereux.
Farida Saidani : Donc on va interdire les femmes dans les cimetières pour stopper la sorcellerie ? Comme si la sorcellerie était un monopole féminin. Ce genre de titre est dangereux, sexiste, et déshumanisant. Pourquoi toujours viser les femmes comme si elles étaient des catégories à part ? La responsabilité est individuelle, pas liée au genre. C’est insultant pour toutes les femmes qui vont dans les cimetières avec respect et dignité .
Lilia Betatache : Lorsqu'un pays méprise l'éducation, la philosophie et les arts, il risque de sombrer dans une régression inquiétante. En se détournant de ces valeurs essentielles, il favorise la croyance en des mythes et néglige la pensée critique et la créativité, pourtant indispensables à son épanouissement. Ce recul manifeste une détérioration inquiétante de sa culture et de son savoir, créant ainsi des conditions propices à sa disparition.
Depuis quelques semaines, plusieurs campagnes de nettoyage dans les cimetières algériens ont mis au jour une réalité aussi discrète que préoccupante : la prolifération d’objets liés à des pratiques de sorcellerie. Talismans, cadenas, cheveux, photos, morceaux de tissu noués… Certains témoignages évoquent même l’utilisation de restes humains ou de fragments de linceuls.
Ces pratiques occultes, souvent nocturnes et menées dans le plus grand secret, violent profondément la sacralité des lieux de repos. Elles choquent les consciences, indignent les familles endeuillées et posent un réel problème d’ordre public.
J’ai moi-même retrouvé un papier plié, renfermant des noms, des cheveux, et un morceau de tissu imbibé. C’était glissé sous une pierre tombale. J’en ai eu froid dans le dos.confie Sofiane, 27 ans, bénévole lors d’une opération de nettoyage à Sétif.
J’en tremble encore. On a découvert un petit cercueil en bois, dissimulé entre deux tombes, comme s’il attendait là, en silence. À l’intérieur ? Des photos à moitié brûlées, des clous rouillés, et une poudre noire à l’odeur nauséabonde… C’est la troisième fois qu’on tombe sur ce genre de chose en un mois. À chaque fois, j’ai l’impression de violer un secret interdit, comme si la douleur des vivants ne suffisait pas. On salit les morts, on joue avec les peurs, c’est terrifiantconfie Naïma, employée municipale à Tlemcen, les larmes aux yeux.
Au-delà du débat religieux, il s’agit ici de préserver la dignité des morts et la sécurité des vivants. Car la sorcellerie n’est pas qu’une superstition folklorique : elle alimente un marché parallèle, parfois lié à l’extorsion, à la manipulation psychologique et même à des violences familiales.
Des voix s’élèvent pour demander des mesures concrètes : surveillance accrue, contrôles renforcés, sanctions dissuasives. Car laisser ces pratiques prospérer dans l’impunité, c’est laisser la peur, la manipulation et la crédulité miner nos valeurs communes. Et cela n’a rien à voir avec le genre de ceux qui pleurent leurs morts.
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