Pour la première fois, l’actrice algérienne Zahra Harkat a brisé le silence autour de l’un des drames les plus déchirants de sa vie. Invitée dans l’émission Sikka de la journaliste Farah Yasmine, elle a livré un témoignage bouleversant sur la perte de son fils aîné né en 2012, décédé à l’âge de deux ans et demi.
Dans une sobriété empreinte de dignité, l’actrice confie n’avoir jamais voulu médiatiser cette douleur : « C’est mon histoire. Je ne voulais pas en faire un sujet de buzz ». Ce n’est que des années plus tard, en ressentant le besoin de parler pour apaiser d’autres mères, qu’elle a accepté de livrer ce fragment intime de sa vie. Une parole rare, pudique et profondément humaine, qui résonne comme un hommage silencieux à tous les parents en deuil.
Raconter la perte d’un enfant est une épreuve que peu de mots peuvent véritablement décrire. L'actrice algérienne a partagé avec une sincérité bouleversante la douleur immense qu'elle a ressentie en perdant son fils aîné. Malgré cette peine indescriptible, elle a dû trouver en elle la force de continuer, d’avancer, car en elle grandissait une nouvelle vie.
Ce paradoxe, porter la vie tout en faisant le deuil, l’a amenée à puiser dans ses ressources les plus profondes. Elle confie que, même si elle portait un nouvel enfant, elle se sentait comme éteinte à l’intérieur, comme si une partie de son âme était partie avec son fils. Malgré tout, elle a continué de se tenir debout, soutenue par l'amour de ses proches, et a appris, avec le temps, à transformer cette douleur en une force silencieuse.
Zahra a interprété le rôle bouleversant de Dhahbia dans le feuilleton ramadanesque « L’Feraq », une femme confrontée à une épreuve similaire. C’est en jouant ce rôle qu’elle a ressenti le besoin d’ôter le voile, et de raconter ce qui liait son vécu personnel à celui de son personnage. Un hommage pudique, nécessaire et profond.
Sur son compte Instagram, elle explique :
Dans cette émission, on prend le temps. Le temps de parler, d’échanger, de dévoiler un peu de soi. D’évoquer ces moments de vie … parfois douloureux, parfois lumineux ; qui nous construisent, nous transforment, nous poussent à avancer avec plus de force, plus de foi, plus d’amour. J’y ai partagé quelques fragments de mon histoire. Des instants intimes, des souvenirs, des combats aussi. Parce que derrière nos sourires, nos rôles, nos apparitions, il y a toujours une femme en chemin, qui doute, qui apprend, qui grandit.
Mimouna89
15 JunC'est très triste. Elle est forte et digne. J'ai bcp aimé sa manière de s'exprimer. Je ne savais même pas qu'elle avait des enfants.