Les deux soeurs originaires de la ville de skikda sont deux actrices incontournables de la scène médiatique algérienne. Portrait croisé.
Zahra Harkat incarne cette élégance rare qui transcende les disciplines. Animatrice reconnue et actrice à succès, elle conjugue avec aisance sourire, aisance scénique et précision d’interprétation. Sur scène comme à l’écran, elle capte, charme, enveloppe. Depuis ses débuts en Algérie jusqu’à ses récentes apparitions sur les chaînes françaises du groupe M6, Zahra cultive un art de la présence — celle qui ne s’impose jamais mais s’imprime durablement dans les esprits.
En 2021, elle fait une entrée remarquée sur la chaîne W9. L’exercice n’est pas sans pression : nouvelle audience, immense plateau, format inédit. Et pourtant, Zahra surprend par son naturel. « La veille, je n’ai pas dormi… mais une fois lancée, c’est comme si je n’avais jamais arrêté », confie-t-elle avec humilité. Derrière cette aisance apparente, des années de télévision algérienne, une solide maîtrise du rythme, du regard, du verbe juste.
Mais Zahra Harkat ne se limite pas à l’animation. Comédienne dans l’âme, elle assume aujourd’hui pleinement ce double parcours. En mars 2025, elle annonçait avec enthousiasme sa participation à la série humoristique Timoucha3, aux côtés de grands noms de la comédie, diffusée prochainement sur Samira TV. « Donner vie à des personnages, embrasser chaque rôle, ressentir chaque émotion… C’est l’essence même de ce métier que j’aime tant », écrit-elle. Une déclaration d’amour au jeu, à l’image, à la sincérité.
Sa capacité à alterner animation et fiction, France et Algérie, formats courts et grands événements, témoigne d’une vraie intelligence de carrière. Zahra ne cherche pas à briller : elle veut durer, s’ancrer, laisser une empreinte. « J’appréhendais d’arriver en France avec une carrière bâtie de l’autre côté de la Méditerranée. Mais j’avais envie de représenter le mieux possible mon pays. »
Son style ? Une classe fluide, jamais guindée. Une voix douce mais ferme, capable de faire passer les émotions les plus subtiles. Un sens de l’écoute, du rythme et du lien. Chaque prise de parole, chaque apparition publique est habitée, ajustée, généreuse. Elle ne surjoue jamais. Elle incarne.
Zahra Harkat est de ces artistes complètes que l’on ne peut pas enfermer dans une case. Entre humour, culture et émotion, elle poursuit sa route, avec ce rare équilibre entre rigueur professionnelle et chaleur humaine. Une présence précieuse, qui illumine autant qu’elle rassure.
Son nom brille depuis les années 2000 sur la scène musicale arabe. Amel Wahby, née à Skikda, a quitté l’Algérie pour déployer sa carrière entre Le Caire, Paris et Beyrouth. Ingénieure agronome de formation, elle choisit l'art comme voie d’expression. Sa discographie compte neuf albums, plusieurs hits dont "Mama Loca", "Khaliha Ala Allah" ou encore "Kafer", un titre courageux contre l’extrémisme religieux.
Mais Amel, c'est plus qu'une chanteuse. C'est une femme engagée. Marraine de SOS Village d'Enfants, du Sidaction Algérie, et active dans des associations en France, elle conjugue sa visibilité à un message de solidarité. Elle apparaît aussi en tant qu’actrice dans des projets cinématographiques soutenus par l'UNESCO, où sa voix devient récit collectif.
Lorsqu’elles apparaissent ensemble, le public est surpris. Amel, flamboyante, expansive. Zahra, posée, intense. Mais dans leurs silences comme dans leurs mots, on lit la même force tranquille, le même refus de se soumettre aux rôles figés. Elles incarnent deux visages d’une féminité algérienne assumée : l’une par le chant, l’autre par l’intelligence.
Leurs carrières sont distinctes, mais leurs apparitions publiques, leurs gestes complices, leurs publications croisées sur les réseaux sociaux forment un fil invisible. Celui d’une sororité réelle, incarnée. Elles ne cherchent pas à se ressembler, mais à se soutenir. Et c’est peut-être cette authenticité qui touche autant.
Dans un paysage médiatique souvent fragmenté, le duo formé par Amel Wahby et Zahra Halket est une exception inspirante. L’une porte les mots de l’intime sur le plateau d’une émission. L’autre enflamme la scène au son d’un oud méditerranéen. Ensemble, elles tissent une même trame : celle d’une Algérie plurielle, créative, forte et fière.
Chez les Halket-Wahby, on ne crie pas pour être entendue. On chante, on écrit, on partage. Et cela suffit à marquer les esprits.
Parfois, les liens du sang deviennent des liens d’art. Entre Zahra Harkat et sa sœur Amel Wahby, la complicité dépasse le cadre familial pour s’incarner dans des projets artistiques forts. Dernièrement, les deux sœurs ont partagé l’écran dans la mini-série Zahra Dawi Hali, diffusée pendant le Ramadan, mêlant humour, introspection et amour du métier. À cette occasion, Zahra a tenu à rendre un hommage public à Amel, dans des mots empreints de tendresse et de vérité :
À ma sœur, mon âme sœur, mon guide, mon repère…
Collaborer avec toi sur cette série #zahradawihali fut un pur bonheur. La vie d’artiste est une aventure parsemée d’émotions intenses, de défis et d’épanouissement, mais elle devient encore plus belle et plus profonde lorsqu’elle se partage en famille.
Toi, qui es bien plus qu’une sœur… Une artiste, une chanteuse, une comédienne de talent, mais surtout un soutien indéfectible, un pilier dans ma vie. Depuis toujours, tu es là, avec ta lumière, ta force, et ton amour inconditionnel.
Merci pour tout ce que tu es, pour tout ce que tu donnes, pour la magie que tu insuffles dans nos vies et sur scène. Ce chemin est encore plus beau à tes côtés. Je t’aime infiniment.
Une déclaration rare, sincère et bouleversante, qui dit tout de la sororité artistique et humaine qui unit ces deux figures emblématiques de la scène culturelle algérienne.
Chez les Halket-Wahby, on ne crie pas pour être entendue. On chante, on écrit, on partage. Et cela suffit à marquer les esprits.
Femme Algérienne
27 JunWaouh, elles sont tellement incroyables