Le regard est intense, la parole posée, la démarche assurée. À seulement 32 ans, Lyna Khoudri incarne bien plus qu’un talent du cinéma franco-algérien : avec sa délicatesse naturelle et son joli minois au charme discret mais efficace, elle devient, en quelques années, une voix singulière dans la mode, la culture et le combat féministe. En devenant l’égérie officielle de Chanel en 2022, elle s’inscrit dans la lignée de ces femmes qui réinventent la grâce… sans jamais taire leur engagement.
Née à Alger, élevée en France, Lyna Khoudri grandit entre deux mondes, deux cultures. Très tôt, elle se fait remarquer pour son intensité de jeu et ses choix de rôles exigeants. Révélée dans Papicha — film poignant sur la résistance féminine à travers la mode — elle poursuit sa route avec brio dans Les Sauvages ou encore La Place d’une autre.
Mais c’est aussi en dehors des plateaux qu’elle séduit : ses prises de parole sur la double culture, les violences faites aux femmes ou encore l’héritage algérien font d’elle une figure forte, magnétique et nécessaire. Lauréate du prix Orizzonti de la meilleure actrice à la Mostra de Venise pour Papicha, elle a également reçu un César du meilleur espoir féminin en 2020.
Formée au conservatoire du 10e arrondissement de Paris, elle impose sa voix dans un paysage cinématographique encore frileux à la diversité. Engagée, elle défend activement les droits des femmes, la liberté d’expression, et la reconnaissance des artistes maghrébins dans la culture française. Très impliquée sur les enjeux d'écologie et d'éducation des jeunes filles, elle incarne une nouvelle génération d’actrices à la fois brillantes, libres et résolument ancrées dans leur époque.
Son allure rappelle celle d’une Gabrielle Chanel moderne : indépendante, audacieuse, cultivée. Pas étonnant que la maison parisienne l’ait choisie comme ambassadrice. Dès 2020, elle foule les marches du Festival de Cannes habillée par Chanel. En 2022, le partenariat se scelle officiellement.
Depuis, elle incarne la marque dans les défilés haute couture et les campagnes internationales, sans jamais trahir son style personnel : sobre, lumineux, sans esbroufe. Lyna Khoudri ne joue pas la diva. Elle incarne une nouvelle génération de muses, à la fois féminines et militantes.
Ce que Lyna Khoudri apporte à Chanel ? Une voix. Celle des femmes qui refusent de choisir entre beauté et combat, entre élégance et convictions. Elle ose parler d'identité, de sororité, de transmission. Elle rend visibles des récits longtemps ignorés et réconcilie le luxe avec le sens.
Dans ses interviews, elle cite Assia Djebar ou Frantz Fanon. Sur les tapis rouges, elle porte fièrement ses origines. Une femme entière, ancrée dans son époque, fidèle à ses valeurs.
Total look Chanel lors de la montée des marches du festival de Cannes. Make-up : Sandrine Cano
Sur le tapis rouge du dernier festival de Cannes, Lyna Khoudri a fait sensation dans une somptueuse robe Chanel blanche brodée de feuilles vertes, à la fois fraîche et symbolique. Mais ce n’est pas seulement sa tenue qui a fait parler d’elle : c’est surtout sa complicité évidente avec Karim Benzema. Main dans la main, sourires échangés, regards tendres… les deux ne laissaient plus de place au doute. Leur apparition très remarquée confirme ce que les rumeurs laissaient entendre depuis plusieurs semaines : entre Lyna et Karim, c’est désormais officiel. Une alliance inattendue entre culture, élégance… et terrain de jeu.
En choisissant Lyna Khoudri, Chanel ne s’est pas contenté d’un visage. Elle a misé sur une vision. Celle d’une femme qui se construit librement, entre héritage et avenir. Une femme qui incarne la beauté de l’intelligence, le chic de la sincérité. Et pour toutes celles qui doutaient encore : oui, on peut briller sans compromis.
Si la maison Chanel n’a jamais ouvertement affiché de lien avec l’Algérie, ses ambassadrices et égéries comme Lyna Khoudri ouvrent une nouvelle voie. Entre 1940 et 1960, plusieurs clientes fortunées venues d’Alger, d’Oran ou de Constantine faisaient réaliser des pièces sur mesure rue Cambon. Aujourd’hui, c’est à travers des figures comme Lyna ou les références berbères (motifs géométriques, bijoux d'argent) que l’héritage nord-africain entre dans le récit du luxe français.
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