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Au-delà du coup de foudre : l’art de faire durer un couple

Passion ou raison, amour libre ou mariage arrangé... Et s’il n’existait pas un modèle parfait, mais plutôt un art de durer à deux ?

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Dans une société en pleine mutation, la vision du couple algérien évolue. D’un côté, les histoires d’amour modernes, nourries d’émotions, d’échanges profonds et d’aspirations à l’égalité. De l’autre, des unions plus traditionnelles, parfois arrangées, souvent prudentes, mais fondées sur la patience, la progression et la foi en la construction.



L’amour d’abord : quand la passion guide

Ils se sont rencontrés à l’université, sur les bancs d’un master ou à la terrasse d’un café. Ils s’aiment, se respectent, se comprennent. Ils partagent des rires, des projets, parfois même des voyages. Leur complicité est belle, douce, presque évidente.

Mais bien souvent, ce couple attend. L’homme termine ses études, la femme trouve un emploi. Puis vient le temps des fiançailles, des préparatifs, du mariage rêvé. Une cérémonie somptueuse, des tenues brillantes, des familles ravies.

Après la noce, le quotidien s’installe : métro-boulot-dodo, responsabilités, fatigue. La passion d’hier cède peu à peu la place à la routine, les mots se font rares, les regards s’évitent. Jusqu’au jour où le couple, jadis fusionnel, décide de se séparer. Sans cris, mais avec une immense incompréhension : « Comment a-t-on pu en arriver là ? »

Le mariage traditionnel : prudence ou sagesse ?

À l’opposé, il y a ces couples que l’on qualifie souvent d’« arrangés ». Ils ne se connaissent pas, ou à peine. Les familles s’en mêlent. L’engagement se fait rapidement, presque timidement. La jeune mariée entre dans un foyer qu’elle découvre, souvent avec crainte.

Mais peu à peu, les peurs s’apaisent, le respect s’installe, puis l’affection. Les conjoints s’apprivoisent. Ils apprennent à s’aimer, parfois lentement, mais profondément. Ils construisent pas à pas, ensemble. Et souvent, malgré l’absence de passion initiale, ce type de couple résiste mieux au temps, à la lassitude, aux épreuves.

Deux modèles, deux philosophies

Ces deux histoires, bien que caricaturales, reflètent une réalité algérienne plurielle. Les mœurs évoluent, les repères aussi. On veut aimer librement, mais on rêve aussi d’une stabilité solide. On rejette parfois les traditions, tout en y revenant lorsqu’on cherche un socle fiable.

Alors, existe-t-il vraiment des couples « gagnants » ?

Peut-être que tout réside non pas dans la manière dont l’histoire commence, mais dans la façon dont on la fait durer. La passion est belle, mais elle peut aveugler. L’engagement traditionnel est rassurant, mais il doit évoluer avec les temps. Dans tous les cas, le succès d’un couple se mesure moins à l’intensité du départ qu’à la solidité des fondations : dialogue, confiance, écoute, résilience.

Une question de vision... et d’équilibre

Et si l’erreur n’était pas dans le type de rencontre, mais dans ce que chacun attend du couple ? Trop souvent, on confond amour et confort, passion et durabilité. Or, vivre à deux, c’est traverser des tempêtes, perdre parfois l’envie, mais retrouver la complicité. C’est savoir réinventer le lien, même quand le cœur bat un peu moins fort.

Le couple gagnant n’est peut-être pas celui qui commence fort, ni celui qui suit les règles. C’est celui qui tient bon, tout simplement, malgré tout.