J’ai grandi avec une mère qui me rêvait dans un palace et des tantes qui me murmuraient que le cœur n’a pas sa place dans le mariage. "Cherche un homme stable, puissant, riche. Le reste viendra". Alors j’ai cherché. Et j’ai trouvé.
Il était PDG, charismatique, vêtements sur mesure, voiture avec chauffeur, table au restaurant sans réservation. Le genre d’homme que tout le monde salue, que tout le monde redoute. Moi, j’étais flattée. Ça brillait. Ça en imposait. Et surtout, ça répondait à tous mes critères.
On s’est mariés en grande pompe. Robe de créateur, salle de fête dans un palace, bouquet de pivoines et bague plus épaisse que mon poignet. J’avais réussi. C’est ce que je croyais. J’ai dit oui à l’un des hommes les plus convoités d’Alger, un très bon parti dont toutes les belles-mères rêveraient, et pourtant, au fond de moi, je n’étais pas heureuse.
Très vite, les regards ont changé. Il n’était plus l’homme qui me séduisait, mais celui qui me possédait. Mon avis n’avait d’intérêt que s’il validait le sien. Je devais être parfaite, souriante, présentable. Il ne m’achetait pas de cadeaux : il investissait dans une image. J'étais devenant la vitrine de son succès.
Petit à petit, je n'étais plus une épouse mais une extension de son ego. Je devais m'habiller comme il l'entendait, ne pas travailler car « il pourvoyait à tout », ne pas trop parler en société pour ne pas le « faire passer pour un idiot ». Mon silence était une exigence. Ma beauté, un devoir. Mon bonheur ? Une variable d'ajustement.
Il m'a offert un monde doré, mais il avait fermé les fenêtres. Je me suis vue me faner dans un jardin trop bien taillé. J'ai fini par comprendre : j'avais été attirée par un homme pour ce qu'il possédait, pas pour ce qu'il était. Et lui, il m'avait choisie pour la même raison. J'étais un trophée. Une image sur mesure. On s'était choisis pour de mauvaises raisons.
Je suis partie. Pas dans un fracas, mais dans un silence déchirant. Parce que ce n'était pas l'amour qui m'étouffait, mais l'illusion de réussite. Aujourd’hui, je vis avec peu mais je vis en paix mais surtout j'ai rencontré l'homme de mes rêves.
Aujourd’hui, je partage ma vie avec un homme qui ne fait pas tourner les têtes, mais qui, chaque jour, fait battre mon cœur plus fort. Il s’appelle Morad. Il n’a pas grandi dans un quartier huppé, n’a jamais mis les pieds dans les cercles dorés de la haute société, et ne possède ni villa somptueuse, ni voiture de luxe. Mais il a quelque chose que l’argent ne peut pas acheter : l’âme d’un homme bon.
Il ne m’a jamais couverte de bijoux, mais il m’enveloppe chaque jour d’une tendresse infinie. Il n’a pas appris les codes de la séduction mondaine, mais il sait exactement quand me prendre la main, quand m’écouter en silence, quand me faire rire après une mauvaise journée. Il n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, mais il a cette richesse intérieure que je n’avais jamais rencontrée avant lui.
Après mon divorce, j’ai compris que je devais désapprendre ce qu’on m’avait inculqué. J’ai compris qu’aimer, ce n’est pas exhiber. Ce n’est pas s’asseoir à la table des puissants pour combler un vide intérieur. Quelques années après avoir quitté mon ex-mari – l’homme riche, le rêve de mes vingt ans, celui que tout le monde enviait – j’ai dit oui à Morad alors que je n'y croyais plus !
Ce oui, c’était un saut dans l’inconnu. Un acte de foi. Un adieu aux robes de marque, aux dîners protocolaires, aux faux sourires, aux relations intéressées. En l’épousant, j’ai tourné le dos à une partie de ma famille, à mon ancienne vie, à une image de réussite sociale qui ne me ressemblait plus. Certains m’ont jugée. D’autres m’ont mise à l’écart. J’ai accepté de perdre leur admiration pour gagner quelque chose de bien plus précieux : la paix.
Avec Morad, j’ai découvert la douceur du quotidien partagé. J’ai appris qu’on pouvait se sentir reine dans un deux-pièces modeste, du moment qu’on y est regardée avec amour. J’ai compris que l’humour soigne bien mieux que les sacs de luxe, que les épaules solides sont celles qu’on ne soupçonne pas toujours.
Aujourd’hui, je ne flambe plus. Je vis. Je respire. Je ris. Je ne cours plus après des rêves brillants mais creux. J’ai renoncé aux apparences, et en retour, j’ai gagné l’essentiel : un amour vrai, un homme présent, un foyer sincère.
Et cela, croyez-moi, ne s’achète nulle part.
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