
Najia · 16 mars 2012 à 21:26
Elle s'appelait Amina Al Falali, elle avait 16 ans. Le samedi 9 mars, elle s'est tuée avec de la mort aux rats. La raison de son geste bouleverse le Maroc : violée à 15 ans, elle avait été contrainte d'épouser son agresseur. Cet arrangement est prévu par la loi marocaine et permet à son violeur d'échapper à la prison.
Le drame a provoqué une vaste mobilisation sur la blogosphère et dans les médias. Une pétition pour l'abrogation de «l'article de loi criminel» et intitulé «Nous sommes tous Amina Al Filali» a été mis en ligne sur Facebook. «Au delà de l'aspect législatif, c'est une affaire de mœurs, de perception de la femme-objet qui perdure, du manque d'éducation à proprement parler et d'éducation sexuelle notamment», estime le quotidien francophone L'Economiste.
L'émotion dans le pays a forcé les politiques à s'exprimer sur la législation de protection des femmes « Cette fille a été violée deux fois, la dernière quand elle a été mariée», a déclaré le porte-parole du gouvernement (…..)
Dans de nombreuses familles où le poids de la tradition et de la religion est très fort, la perte de la virginité hors du mariage est considéré un déshonneur pour la famille. Souvent, des arrangements sont trouvés, avec la contribution de la justice, pour que les filles violées épousent leur agresseur. Le Maroc n'est pas le seul pays du Maghreb dans cette situation. En Tunisie et en Algérie également, si la victime épouse son violeur, celui-ci échappe aux poursuites. ( C'est vrai ça? )
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