Respect de la vie privée sur les réseaux sociaux : le coup de gueule de Shirine Boutella

L’actrice algérienne en vogue, actuellement à l’affiche de la série française événement sur Netflix Lupin, a poussé un petit coup de gueule le dimanche 21 mars sur ses stories Instagram.

Tout commence alors qu’elle partage sa soirée TV devant le film d’animation Disney Vice-Versa. Elle reçoit alors une question d’un abonné qui lui fait remarquer qu’on ne voit jamais son mari : « Tu es seule ma belle ? Il est où ton mari ? On ne le voit jamais. »

Shirine épingle ce commentaire dans la suite de sa story afin de mettre les points sur les "i" et les barres sur les "t" :

« Ce genre de questions, j’en reçois plusieurs par jour… C’est incroyable cette non-gêne des gens à vouloir s’immiscer dans la vie privée des autres… On ne vous a jamais appris ce principe, ou à réfléchir et à se dire “non là je dépasse la limite, ça ne me regarde pas” ? Éduquez-vous les amis. Et surtout occupez-vous de vos fesses, de vos oignons et de vos maris/femmes. Bandes de nazes. »

Suite à ce message clair et libérateur, un autre abonné lui fait remarquer que sa réaction est peut-être exagérée : « C’est un peu démesuré ta réaction non ? Il ou elle a posé une question sans animosité, sans agressivité. Pourquoi cette violence dans votre réponse ? »

Shirine Boutella répond ensuite :

« Y’a toujours ce genre d’avis qui suivent… Non les gars, y’a pas besoin d’animosité ou d’agressivité en fait, y’a pas que ça qui ne se fait pas sur les réseaux sociaux. Elle est où la violence dans ma réponse ? Poser des questions sur la vie privée, sur pourquoi j’ai pas d’enfants, où est mon mari etc., faire des remarques sur le physique “fais attention t’as pris du poids ma belle” ça, c’est violent. Faut parfois remettre les gens à leur place ! Je n’ai pas été méchante non plus. C’est pas parce qu’on rajoute “ma belle, ma chérie” que c’est bienveillant ou gentil. Y’a des questions qui ne se posent pas et vous le savez très bien. C’est indiscret. Pensez toujours : “Est-ce que je l’aurais fait dans la vraie vie sachant que je ne connais pas la personne ?” Alors comme vous avez besoin, je vous remets à votre place. »

Elle ajoute un commentaire en vidéo pour conclure :

« Ouais ben tu t’affiches, t’as qu’à assumer. On en a marre un peu d’entendre cette phrase, non ? Ça vous dit pas d’essayer de réfléchir par vous-mêmes ? […] C’est exactement comme de dire à une meuf, en gros : “assume de te faire harceler parce que tu as mis une mini-jupe”. »

Et de conclure avec cette réflexion percutante :

« Et pourquoi on n’aurait pas le droit d’éduquer des gens mal éduqués ? C’est aussi ça, influencer. C’est aussi utiliser son pouvoir à bon escient. »

Comme vous pouvez le constater, Shirine Boutella n’a pas la langue dans sa poche lorsqu’il s’agit de défendre sa vie privée. Et elle a bien raison ! L’effet “réseaux sociaux” fait perdre la notion de vie privée à beaucoup de personnes, qui oublient que les influenceurs sont avant tout des personnalités publiques — mais qu’ils ne partagent que quelques moments choisis de leur vie. Leurs publications, leurs “stories”, ne sont souvent que des mises en scène, non des fenêtres ouvertes à l’indiscrétion.