Voix posée, regard assuré, présence lumineuse. À chacune de ses apparitions, Hana Ghezzar Bouakkaz incarne un journalisme d’auteur, ancré dans l’exigence, la nuance et l’élégance. On pourrait croire qu’elle n’est que la compagne d’un homme d’affaires influent (Mehdi Ghezzar). Mais réduire Hana à ce rôle serait passer à côté d’un destin singulier, celui d’une femme qui bâtit des ponts entre les continents, entre le Maghreb et l’Europe, entre l’intime et le politique, entre l’écran et la conscience.
Dès qu’elle prend la parole, quelque chose s’installe : un silence d’écoute, une attente suspendue. Car elle ne s’impose jamais par le ton, mais par la substance, la justesse, l’art de faire parler sans brusquer, de révéler sans trahir. Hana navigue entre radios et télévisions, en France comme en Algérie, sur les plateaux ou dans les coulisses, à l’affût de ces instants où le vernis se craquelle, et où l’humain surgit. C’est là qu’elle excelle.
Elle a déjà tendu son micro à de grandes voix du monde arabe comme Elissa, mais aussi à des icônes françaises comme Geneviève de Fontenay, des ambassadeurs, des artistes, des personnalités politiques. Qu’ils soient connus ou en devenir, ses invités sont traités avec la même attention, la même finesse d’approche. Elle ne s’arrête jamais au curriculum vitae : elle cherche la faille, le frisson, la vérité nue, au détour d’un mot, d’un soupir, d’un rire.
Rien de cela n’est le fruit du hasard. Hana Ghezzar a forgé son chemin à contre-courant, avec l’énergie des pionnières. À tout juste vingt ans, elle fonde un magazine culturel en Algérie, DZ People, entièrement rédigé en français. Une audace. Dans un paysage éditorial souvent rigide, son projet fait l’effet d’une percée. Elle y parle de société, de jeunesse, de diaspora, sans jamais sacrifier la rigueur. Très vite, le succès est au rendez-vous. Et le titre de plus jeune éditrice d’Afrique lui est décerné. Une première pour une femme. Une première, tout court.
Polyglotte, passionnée, ambitieuse, elle quitte Alger pour de nouveaux horizons. Le Caire, Beyrouth, Dubaï deviennent ses terrains d’apprentissage. Elle y enchaîne les expériences en tant que chroniqueuse, affûte son œil, apprend les codes, cultive sa singularité. Puis vient Paris, l’étape décisive. À l’Académie Audiovisuelle, elle brille. Major de promotion, elle se fait remarquer par son esprit critique, sa précision analytique et ce regard affûté sur les mondes arabe et occidental. Richard Joffo, qui dirige l’école, dira d’elle qu’elle a « l’aura d’une Claire Chazal arabe ». Une métaphore qui marque.
Diplôme en poche, elle multiplie les collaborations : IDF1, EuroMed News, Beur FM, France Maghreb. Elle devient un nom, une présence, un ton. Elle anime des soirées culturelles à l’Olympia, prend la parole à l’Assemblée nationale, intervient dans des colloques sur la place des femmes, modère des débats de société, assiste à des défilés de créateurs. Tout cela avec la même constance : incarner une voix qui éclaire sans dominer, questionne sans asséner.
Mais au-delà du parcours, c’est l’allure qui frappe. L’élégance de Hana n’est pas une anecdote, mais une stratégie douce. Un langage en soi. Son style, jamais tapageur, toujours mesuré, participe de cette cohérence profonde entre l’image et le discours. Elle ne s’habille pas pour briller, mais pour prolonger son propos. Elle préfère les coupes structurées, les lignes pures, les ensembles monochromes. Le vêtement devient une ponctuation. Il affirme sans hausser la voix.
Sa palette chromatique s’inscrit dans des tons neutres et profonds : le beige, le blanc cassé, le bleu nuit, le gris perle. Chaque nuance semble pensée pour incarner une part d’elle-même : la sérénité, la rigueur, la sensibilité. Elle accessoirise avec parcimonie. Une broche discrète, des boucles d’oreilles fines, un collier minimaliste : chaque détail est un mot choisi avec soin, un signe.
Sa chevelure aussi est une signature. Mi-longue, souple, soyeuse, elle cadre le visage comme une parenthèse douce autour du regard. Elle privilégie des coiffures naturelles, subtilement travaillées, comme un wavy souple qui évoque à la fois la légèreté et la précision. C’est le reflet d’une femme qui connaît le poids des apparences, sans jamais en être prisonnière.
Hana Ghezzar ne se contente pas de représenter l’élégance : elle en redéfinit les contours à travers le prisme de son héritage. À chaque apparition, elle fait rayonner la mode algérienne avec une rare intensité. Sur le tapis rouge du dernier Festival de Cannes, elle a ébloui dans un caftan somptueux, hommage vivant à l’artisanat ancestral. Son style, profondément ancré, mêle avec justesse modernité et tradition. Le karakou devient sous son impulsion une attractivité visuelle : elle le porte souvent, avec une prestance naturelle, comme un symbole de transmission. Dans une vidéo tournée à Paris, on la découvre marchant avec grâce dans un karakou bleu-vert flamboyant signé Lylena Création, brodé comme une œuvre d’art et porté avec un pantalon blanc ! Chic ultime !
Côté maquillage, même philosophie. Pas de surcharge. Un teint lumineux, un regard souligné, des lèvres tantôt nudes tantôt d'un rouge vif glamour. L’essentiel, toujours. L’effet final est saisissant : une beauté sans ostentation, une aura tranquille, une présence magnétique.
Chez Hana Ghezzar, l’esthétique est un prolongement du message. Il ne s’agit pas de plaire ou de suivre une tendance. Il s’agit de cohérence, de posture, de respect de soi et des autres. Dans un univers médiatique souvent en quête d’effet, elle choisit la justesse. Elle sait que l’apparence est un vecteur, mais refuse qu’elle devienne un masque. Elle compose avec, sans s’y soumettre.
Sa force est là : dans cette alliance rare entre profondeur et surface, entre forme et fond. Elle incarne une féminité qui n’a pas besoin de crier, une autorité qui n’a pas besoin de dominer. À travers ses mots, ses silences, ses choix vestimentaires, elle dessine une figure nouvelle dans le paysage audiovisuel : celle d’une femme complète, enracinée et moderne, qui n’a jamais oublié que l’élégance est d’abord une affaire de regard. Celui qu’on porte sur soi. Et sur le monde.
Parce que le style de Hana Ghezzar Bouakkaz ne se résume pas à une silhouette bien coupée ou à un accessoire discret, mais traduit une véritable signature esthétique, nous vous proposons désormais une immersion dans son vestiaire. À travers dix looks emblématiques, décryptons ensemble ce que racontent ses choix de tenues, ses harmonies de couleurs, ses détails subtils. Chaque apparition est une leçon de justesse stylistique, entre force tranquille et raffinement assumé.
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