Mais cette création-là ne se porte pas… elle se savoure. Deux pâtissières algériennes, Leila et Khadidja Benchaoui, ont fait sensation en dévoilant un gâteau monumental de deux mètres de long, représentant avec une minutie fascinante une gandoura traditionnelle — cette tenue brodée et élégante emblématique du patrimoine vestimentaire algérien.
Ce n’est pas qu’un dessert : c’est une ode en sucre et en passion à l’artisanat vestimentaire algérien. La gandoura, d’un rouge vif hypnotisant, est rehaussée de détails saisissants : un plastron finement dessiné au glaçage royal, des broderies sucrées inspirées de la fetla, et même un bijou central, le célèbre skhab, entièrement réalisé en pâte à sucre. Le tout trône sur une base moelleuse, fondante et — dixit les chanceux qui ont pu y goûter — absolument exquise.
Trois jours et trois nuits de création
Derrière ce projet démesuré, deux jeunes femmes à la passion débordante : Leila et Khadidja, pâtissières devenues figures montantes du cake design en Algérie. « Nous avons dormi à peine quelques heures en trois jours », confient-elles. « Chaque détail devait être parfait. Nous voulions honorer la femme algérienne à travers sa tenue, et prouver que la pâtisserie pouvait, elle aussi, défiler sur un podium. »
Le pari est plus que réussi. Sur les réseaux sociaux, les images du gâteau ont déclenché une vague d’enthousiasme et ont attiré la curiosité de notre rédaction
Un hommage sucré au patrimoine
La gondoura, souvent éclipsée par des tenues plus médiatisées comme le karakou ou la blouza oranaise, retrouve ici toute sa noblesse. Sublimée de broderies, et d’une grande puissance symbolique, elle incarne une élégance sans fard, que les deux artistes ont voulu magnifier… avec du chocolat noir, de la vanille, et beaucoup d’amour.
Ce projet audacieux témoigne d’un mouvement de fond : la volonté de faire dialoguer les disciplines artistiques, de tisser des liens entre tradition et innovation. À travers cette création, la gondoura devient une muse. Et le gâteau, un manifeste sucré pour une culture algérienne fièrement revisitée.
En attendant de découvrir leur prochaine réalisation, on ne peut qu’applaudir ces deux créatrices qui ont prouvé qu’avec de la passion, de la technique, et une pincée de folie, la mode peut aussi fondre en bouche.
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