J'ai dû rejoindre ma meute.
Il y a encore une heure, j'étais sur la route, sous la pluie.
Maintenant, je suis couché avec les miens, je tremble mais pas que de froid. Je devine la lune à travers les branches de l'olivier sous lequel nous avons l'habitude de nous retrouver. Je devine sa lumière, je devine sa présence, je devine son attraction, que dois-je faire ?
Tout le monde dort et je garde les yeux ouverts, je ne peux trouver le sommeil et comment pourrais-je le trouver puisqu'il me fuit ? Que dois-je faire ?
Je dois veiller sur le sommeil des miens surtout des plus jeunes, je ne supporte pas l'idée qu'on vienne perturber leur repos, je vois des rapaces rôder au dessus de leurs têtes, ils se rapprochent de plus en plus, je saute et d'un coup de crocs, le volatile est à terre. Je ne cherche pas à comprendre, je ne cherche pas à négocier. Là, je sais quoi faire.
J'ai beau savoir que la lune est là, je ne peux la regarder, je ne veux pas la regarder, cela ne m'aidera en rien de la voir, rien que de sentir sa présence, je ne me sens pas à l'aise.
Que s'est-il passé ? Il fût un temps où la lumière de la lune me réconfortait plus que tout, alors que maintenant je me sens plus mal que jamais.
Je n'ai plus le droit de courir autant et je ne veux plus courir autant mais ceci est ma volonté du moment, penserais-je la même chose à la prochaine pleine lune ? Où serais-je à la prochaine pleine lune et pourrais-je la revoir ?
Je suis triste, la lune vient de disparaître derrière une colline et je n'ai pas fini de me battre contre mon envie de courir.
Ceci clos ma trilogie de la pleine lune, en écrit seulement. 💅