Il y a des tragédies qui laissent un goût amer, une douleur sourde qui serre la gorge longtemps après que les sirènes se soient tues. Le drame survenu il y a quelques jours en Algérie — un bus précipité dans le vide, 18 vies arrachées à la vie, des familles brisées, des blessés à jamais marqués — en fait partie.
Ce n’est pas un accident, c’est un échec. Celui d’un système qui, année après année, tolère des infrastructures vieillissantes, des contrôles absents ou bâclés, des routes mal entretenues, des chauffeurs épuisés, mal formés ou livrés à eux-mêmes. Et nous ? Nous regardons passer les cercueils, impuissants, le cœur lourd, en espérant que cette fois-ci, peut-être, ce sera la dernière.
Mais combien faudra-t-il encore de drames ? Combien d’enfants endeuillés, de mères effondrées, de communautés meurtries pour que les promesses cessent d’être des mots creux récités au chevet des victimes ? Le gouvernement a annoncé des mesures. Contrôles renforcés. Réformes à venir. Mais cela suffira-t-il ? Et surtout : cela tiendra-t-il dans la durée ?
Ce drame n’est pas qu’un fait divers. C’est un cri d’alarme. Une invitation à ne plus détourner le regard. À exiger mieux. Pour que nos routes cessent d’être des pièges. Pour que la vie, simplement, ne s’arrête pas au détour d’un virage.
Nos pensées les plus profondes vont aux victimes, à leurs familles et à tous ceux dont la vie a basculé en un instant. Que ceux qui ont perdu la vie reposent en paix, et que les blessés trouvent la force de guérir. À toutes les familles endeuillées, nous adressons notre solidarité la plus sincère, notre compassion la plus respectueuse. Aucun mot ne pourra apaiser la douleur, mais que ce message soit un écho de notre présence à leurs côtés.
Mimouna89
18 AugIna li lilahi rajiroune, ya rebi ait pitié de tous ces morts