
zahoo · 7 juillet 2012 à 21:45
Je dédie cette lettre, cette confidence, cette confession à cette femme qui m a fait part de son histoire, qui m a parlé d'un rêve !! Oui celui d'écrire une lettre à son bourreau !!
Il m'était difficile d'écrire en échappant à la description !! J'ai du me mettre dans sa peau … Partager ses sentiments et les faire sortir en mots… Ce dur exercice m'a permis de comprendre pourquoi elle n'est jamais arriver à lui rédiger ce petit récit.
Elles sont nombreuses ces femmes qui porte en eux le péché satanique de Leurs pères, leurs frères. D'hommes sans cœur. Sans Rasions. Des monstres. Des animaux.
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Lettre à mon Bourreau :
Je cours, je coure… Cette douleur ne me quitte pas …
Je cours, et je ferme mes yeux violemment …Pour que ton image s'efface…Pour échapper à ton regard monstrueux.
Ton Cadavre Monstrueux, sur mon corps de fillette. Tes Grandes mains sur ma bouche. Ton Odeur en moi.
Je cours, je cours. Et violemment, je bouche mes oreilles pour faire taire tes gémissements d'animal.
J'ai passé ma vie à courir. À souffrir. Mais aujourd'hui je te dis :
Qu'a mes 4 ans, j'ai vu mon père disparaitre dans ton désir satanique.
« Ferme tes yeux. Ecoute ton père petite fille » JE te regardais, je me regardais dans tes yeux … petite fille belle avec un sourire de panique à la bouche. Oui, le même sourire qui figure sur la photo le jour de l'Aid, Quand maman et toi avez décidé de me porter sur le dos du mouton. J'avais peur. Très peur. Mais j'avais ce sourire… ce sourire de savoir que t'es là. Et que tu vas me protéger du mouton. Me protéger du loup, du Satan qui t'habite….
Les souvenirs sont toujours là ; les détails aussi. Oui j'avais 4 ans, j'ai toujours 4 ans.
Ce jour la ma vie s'est arrêtée.
Toi qui devais me protéger.
Toi qui m'as dévoré.
Toi mon pé…RD..re.
Ces longues nuits passées, à pleurer dans les bras d'un autre homme. L'homme qui m'a sauvé de la mort un jour. L'homme qui m'a ouvert la porte de sa maison. L'homme qui m'a donné son nom. L'homme qui m'a offert trois petites filles. Des filles que je protège de leur père, de cet homme qui m'a offert ce que tu m'as volé : « une vie »
Avec toute ma Haine
Ta Victime.