
Luna3107 · 27 décembre 2011 à 01:38
[color=#8B0000] Le sens des expressions de politesse
S'il te plaît
Parce que cela veut dire : « Si ça te plaît. » L'énoncer signifie que l'on accepte que l'autre ait un désir dont on n'est pas maître : ça peut ne pas lui plaire de faire ce qu'on lui demande. Il le fera… s'il le veut bien.
Merci
Parce que, précisément, l'autre – qui a des désirs à lui – n'était pas obligé de faire ce qu'il a fait. On lui dit donc qu'on lui sait gré de l'avoir fait.
Bonjour
Parce que cela signifie : « Je reconnais ton existence. Tu es là – tu n'es pas transparent. Tu comptes et je respecte ta personne. Donc je te salue. »
Au revoir
Parce que cela veut dire : « J'ai passé un moment avec toi. Notre rencontre s'arrête là, mais elle a compté. Alors j'espère… te revoir ! »
[color=#8B0000] Comment faire ?
C'est aux parents d'apprendre la politesse à leur enfant, et ce dès son plus jeune âge. Car un enfant ne peut intérioriser profondément ce « mode d'emploi des autres et du monde » que s'il s'est, en permanence, construit avec lui. Comment le lui enseigner ?
Par l'exemple : un enfant ne comprendra jamais qu'il doit avoir des égards pour les autres s'il voit ses géniteurs n'en avoir aucun pour eux (ou pour lui).
En lui apprenant, pas à pas, les règles de la politesse : on respecte les autres dans les actes (on ne les bouscule pas) aussi bien que dans les paroles (on ne parle pas aux adultes comme à ses copains) ; on respecte leurs biens (parce qu'ils y tiennent et seraient malheureux si on les abîmait).
En n'oubliant pas de lui en rappeler le sens, et surtout l'utilité : un monde civilisé est autrement plus agréable à vivre qu'un monde qui ne l'est pas. « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse… »
En veillant enfin à ce que l'enfant tienne compte au quotidien de ces règles. À la maison comme à l'extérieur (c'est très important). Et en le punissant si, alors qu'il les connaît, il les transgresse.
[color=#8B0000] Et les enfants des autres ?
Ces règles importantes, peut-on les rappeler aux enfants des autres s'ils les ignorent ? Il faudrait pouvoir le faire. Car tout adulte qui, confronté à une transgression, se tait est perçu par l'enfant comme approuvant cette transgression.
Mais, si l'exercice est relativement aisé quand l'enfant qui transgresse est seul, il devient difficile lorsque ses géniteurs sont présents. Le risque en effet n'est pas seulement celui d'une altercation, toujours déplaisante, avec eux (« De quoi vous mêlez-vous ? »). Il tient à la façon dont l'enfant peut percevoir l'intervention. Et la vivre comme une dévalorisation de ses parents, « pas capables » de lui apprendre ce que d'autres savent…
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