« Seul l’or compte pour moi. » Cette phrase, certaines femmes la clament haut et fort comme un véritable cri d’identité. Pour beaucoup d’Algériennes, l’or n’est pas un simple bijou. C’est un marqueur social, une tradition familiale, une preuve d’attachement culturel — et parfois même, un besoin émotionnel. Kheira, 38 ans, le dit sans détour : « Si je ne porte pas au moins une paire de boucles en or, je ne me sens pas prête. L’or me donne confiance, il attire le regard, il me rend fière. »
Ce lien à l’or se tisse souvent dès l’enfance. Il se renforce au moment du mariage, où la parure dorée constitue un pilier du trousseau traditionnel. L’or devient alors un bien de valeur autant qu’un souvenir vivant. Chaque bijou porte l’empreinte d’une époque, d’un événement, d’une transmission entre femmes.
En 2021, l’influenceuse algérienne Roufia se fait voler près de 2 kilos d’or. Le buzz est immédiat. Derrière les réactions choquées ou moqueuses, une vérité transparaît : en Algérie, l’or est un trésor domestique bien réel. Dans un pays où la confiance dans le système bancaire est limitée, l’or constitue un placement concret. Il est offert, thésaurisé, caché, puis revendu en cas de coup dur. C’est une sécurité aussi bien qu’un symbole de réussite.
Mais l’amour pour l’or n’est pas seulement une question de statut ou de tradition. Il est aussi dicté par… la peau. Nombreuses sont les femmes qui ne supportent pas les bijoux fantaisie à base de nickel, de plastique ou d’alliages peu contrôlés. Yamina, 26 ans, en témoigne : « Dès que je porte autre chose que de l’or, mes oreilles me démangent, gonflent et s’infectent. Avec l’or, rien de tout ça. C’est ma seule option. »
Les cas d’allergies au nickel ou aux métaux non précieux sont en forte augmentation, notamment à cause des importations asiatiques à bas coût. Même si l’or pur peut contenir une très légère part de nickel, sa stabilité chimique et sa qualité supérieure le rendent beaucoup plus tolérable.
Là où les tendances actuelles valorisent la fantaisie, le plastique recyclé ou les bijoux jetables, les Algériennes attachées à l’or défendent un luxe durable. L’or ne ternit pas. Il ne passe pas de mode. Il se garde, se transmet, se revend. Il incarne une certaine idée du temps long, du goût affirmé, de l’élégance sans compromis.
Dans les vitrines des bijouteries d’Alger, les colliers kabyles, les boucles en forme de feuilles, les bracelets ciselés côtoient les créations modernes. Mais même dans un design épuré ou contemporain, l’œil des clientes se pose d’abord sur l’or. Le vrai. Le lourd. Le pur.
Être une femme qui aime l’or, en Algérie, c’est parfois être moquée ou taxée de « matérialiste ». Pourtant, pour beaucoup, c’est un choix assumé. Une préférence légitime. Une fidélité à un héritage. Une affirmation de sa féminité et de son autonomie. « Quand je porte de l’or, je n’ai besoin de rien d’autre », disent certaines. Pas de fard, pas de vêtement de luxe. Juste un éclat doré qui habille l’être.
Et pour elles, c’est simple : si ce n’est pas de l’or, ce n’est pas du bijou.
@eva_replayy Roufia porte l'or de sa fille Maëva le jour de son mariage Mariage de roufia عرس روفيا Salima psychologue سليمة @roufia's_world #roufia #روفيا #fazou #divarebeccaofficiel ♬ son original - Eva Délices de Fazou Fans
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