On connaît enfin les noms des créateurs qui ont habillé Lyna Khoudri pour son mariage : et ce ne sont pas des débutants !

Ces derniers jours, un désaccord entre Lyna Khoudri et un créateur algérien a brièvement agité les réseaux algériens. L’actrice y a évoqué une collaboration qui n’a pas abouti, exprimant sa déception face à une situation survenue peu avant son mariage. L’échange, relayé par leurs publications respectives, a rapidement pris une tournure publique avant que les deux parties ne choisissent de supprimer leurs messages. C’est dans ce contexte qu’elle a tenu à saluer le travail des créateurs Menouba et Karim Kadid, qui ont réalisé pour elle des pièces d’exception inspirées de la tradition nuptiale algérienne, conciliant urgence et raffinement avec un savoir-faire exemplaire.

Menouba : l’atelier de la mémoire vivante

Fondée par Rym Menaïfi, la maison Menouba s’impose aujourd’hui comme l’une des signatures les plus prestigieuses de la haute couture algérienne. Visionnaire, la créatrice puise dans le patrimoine vestimentaire de son pays pour réinterpréter le karakou, la gandoura ou le caftan à travers une approche contemporaine et raffinée. Fidèle à l’art ancestral du mejboud, la broderie d’or constantinoise, elle magnifie des matières nobles telles que le velours, le satin duchesse ou la soie sauvage. Chaque pièce raconte une histoire, mêlant mémoire, élégance et savoir-faire. Rejointe depuis quelques années par sa sœur Nabila, Rym Menaïfi continue d’étendre le rayonnement de Menouba à l’international. Ses défilés parisiens, notamment lors de la Paris Fashion Week, confirment son statut de figure incontournable d’une couture algérienne en pleine affirmation.

Karim Kadid, la couture comme architecture

Figure majeure et pourtant discrète de la mode algérienne, Karim Kadid vient de présenter sa dernière collection en marge de la Fashion Week de Paris 2025, dans le cadre raffiné de l’hôtel Saint Georges. Fidèle à son approche conceptuelle de la couture, le créateur a proposé une série de silhouettes architecturales où la précision du geste se conjugue à la pureté de la ligne. Formé entre Paris et Alger, Karim Kadid s’est imposé depuis les années 1990 comme un couturier du volume, de la rigueur et de la structure. Ses créations se distinguent par un équilibre subtil entre sobriété et sensualité, révélant une vision de l’élégance algérienne pensée comme un art de la construction.

Au-delà du mariage et de ses échos médiatiques, l’événement révèle une évidence : la couture algérienne n’est pas seulement un art du vêtement, c’est un langage identitaire. Des ateliers d’Alger aux défilés parisiens, cette esthétique se déploie avec assurance, nourrie par des artisans dont la main raconte autant que la matière. Dans ce paysage, Menouba et Karim Kadid incarnent la continuité et la maturité. Leur travail ne s’inscrit pas dans l’éphémère des tendances mais dans la durée d’une œuvre. À travers eux, la couture algérienne se réaffirme : sobre, raffinée, pleinement universelle.

Lyna Khoudri n’a pas seulement choisi des créateurs, elle a fait un véritable geste culturel. À travers ce choix, l’actrice affirme une élégance consciente, nourrie de ses racines et ouverte sur le monde. Reste à savoir si elle dévoilera un jour les images de ce moment, dont la beauté semble déjà avoir trouvé son éclat dans les mains des artisans qui l’ont habillée.