Révélée au grand public par « Bint el Bilad », l'actrice algérienne Chaïma Attallah a scellé son union à Annaba dans le respect minutieux des codes nuptiaux de l’Est algérien, silhouettes patrimoniales, parures d’apparat, gestes de transmission. Annoncée dès avril, lorsqu’elle confiait avoir dit « oui » : « born to be yours », la célébration, relayée sur ses réseaux qui cumulent quasiment 3 millions de followers, a pris l’ampleur d’un rendez-vous local suivi avec ferveur par sa communauté.
Dans sa vidéo montrant une série d’apparitions nuptiales, Chaïma Attallah a embrassé un panorama des styles de l’Est algérien. La tenue bonoise ouvre le bal : Dlala (coiffe à pièces) et Leffa (voile clair brodé) encadrent une gandoura/djebba en velours lourd, saturée de fetla dorée et de colliers superposés : l’archétype de l’élégance d’Annaba. Les parures codifiées incluent notamment le khit errouh, le skhab parfumé, le medbeh el-louiz, des kmam/kmayem (manches amovibles brodées) et le kholkhal à la cheville ; la coiffure traditionnelle se porte en deux nattes. La constantinoise (fergani ) raconte, elle, la solennité des grands soirs : velours profond, broderies medjboud au fil d’or, taille ceinturée et port altier. La Naïli (notre tenue-coup de cœur, choisie pour l’illustration) joue une noblesse des hauts plateaux : drapé fluide, contrastes sable/indigo ou bordeaux, passementeries graphiques et ceinture travaillée, relevés par un bijou frontal et des bracelets gravés. La robe kabyle met la couleur au premier plan : base claire ou vive, broderies multicolores et géométriques, ceinture tissée et fibules argentées qui structurent le porté. Enfin, la mlahfa chaouia privilégie le drapé et la verticalité : étoffe enveloppante, plis nets, parures d’argent et rangs de perles qui rythment la silhouette ; chaque pli semble conter l’orgueil des Aurès. Ensemble, ces looks forment un récit de transmission : mêmes codes d’apparat (broderies d’or, voiles, ceintures, pièces et chaînes) interprétés selon des identités locales que l’actrice revendique avec délicatesse.
En bref, un mariage d’une richesse rare, qui embrasse l’ensemble des traditions du Grand Est algérien et en révèle toute la magnificence.
Révélée par le rôle de Qamra dans « Bint el Bilad », Chaïma Attallah confirme son aura avec « Intiqam al-Zaman » en 2024. Contactée par le réalisateur Idris Ben Chernine, elle dévore le scénario en deux jours, enchaîne les essais puis un travail préparatoire sur scène. Elle y incarne Leïla, jeune femme tranquille venue d’un village, et parle d’une expérience belle et professionnelle portée par un véritable esprit d’équipe malgré les contraintes du tournage.
Au moment où elle célèbre son mariage à Annaba, Chaïma revendique une ascension lucide. Elle veut éviter la répétition des rôles, apprendre auprès d’autres réalisateurs et explorer de nouveaux registres. Elle précise que sa place à l’écran s’est construite au travail plutôt qu’à la faveur des réseaux sociaux, même si sa communauté la soutient. Issue d’Annaba et diplômée en biochimie, elle vise un master tout en consolidant son jeu d’actrice. Cette double exigence nourrit l’attachement du public pour un visage authentique et rassembleur, un profil qui trouve un écho particulier dans la lumière d’un mariage très suivi.
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