Le come-back très stylé d’Amor Guellil, entre modernité assumée et héritage sublimé

Le jeune créateur algérien Amor Guellil signe un retour remarqué, et surtout remarquable. Celui qu’on avait découvert avec sa marque Ryem, projet audacieux de prêt-à-porter visant à démocratiser la mode algérienne, revient avec une esthétique plus affirmée, plus aboutie, et profondément personnelle.

Si, ces dernières années, Amor Guellil s’était fait discret dans les cercles officiels, son compte Instagram, lui, n’a jamais cessé de révéler ses expérimentations. Dernièrement, une série de clichés a fait sensation : il y dévoile une création hybride, somptueuse fusion entre l’élégance patrimoniale du karakou et l’audace contemporaine d’une silhouette sculpturale.

Le regard est immédiatement happé par les tonalités or, éclatantes sans jamais être clinquantes. Les matières nobles — satin fluide, transparence aérienne, veston structuré — traduisent une maîtrise des volumes et une recherche de mouvement. La pièce centrale, un karakou bijou à l’inspiration hispanique, capte la lumière et semble murmurer des récits d’Alger, de Grenade, de toutes ces villes méditerranéennes où le raffinement se porte comme un drapeau.

Avec cette silhouette, Amor Guellil impose un style mature, précis, architectural. On sent le créateur en pleine métamorphose, débarrassé des contraintes commerciales pour mieux explorer ses obsessions esthétiques. Ce come-back marque aussi une nouvelle étape : celle de l’ancrage dans la haute création, à la croisée de l’avant-garde et des traditions revalorisées.

Chez Dzirielle, on applaudit ce retour avec ferveur. Et surtout, on trépigne déjà à l’idée de découvrir l’intégralité de cette prochaine collection, qui s’annonce comme l’une des plus prometteuses de l’année algérienne.