Bonjour,
J’ai lu cet "article" sur facebook, et je l’ai même liké puisque j’étais d’accord avec certains points, même si bien évidemment (et on l’aura jamais autant répété que ces derniers temps) "je ne généralise pas du tout" (oulala…) loin de là. De plus, il me semble que cet écrit est d’abord le fruit d’un groupe tunisien, pour des tunisiens, qui a été transformé pour l’occasion (tout sert à faire le buzz). C’est vrai que cette description tranche beaucoup, mais néanmoins, je souhaite donner mon avis, j’espère que je ne serais pas trop hors sujet.
Notre jeunesse algérienne est livrée à elle-même. Pour ceux qui ont eu la chance d’étudier, ils sont passés par une école difficile, à 45 dans une classe, les fameux "cours" particuliers (à 60 dans un garage) souvent dispensés par les mêmes profs mais si tu les faits pas bah t’as pas la moyenne à l’exam, la fac et ses aventures taa 3ich tchouf ou plutôt 3ich t7ir, mais maalich, ngoulou beli ca forge a sidi, et c’est vrai que c’est le cas. De plus si tu as les moyens, koulech yeshalek c’est comme ca partout, mais je trouve ca dommage qu’il n’y ait pas une égalité des chances. Mais voilà : la plupart de ceux qui se sont battus pour s’en sortir se retrouvent avec un joli diplôme à la fin, mais ne savent qu’en faire.
Notre jeunesse est confrontée à un taux de chômage effrayant, dans un pays rempli de richesse, mais qui malheureusement n’a pas pris de cours de gestion. Un jeune aujourd’hui, licencié, "masterisé", je connais même des docteurs au chômage ou bien avec le fameux "tachghil chabab" où il y a quelques années, ils gagnaient 3000 dinars par mois. Quest-ce que vous voulez qu’ils fassent avec?
Ensuite, dans une société encore remplies de tabous, parfois d’étroitesse d’esprit, mais aussi dans notre pays de traditions et de coutumes inégalables, la frustration monte auprès de ces jeunes, souvent épris d’amour mais naqsine hanane, qui ne peuvent pas se marier parce que pas d’argent, pas de logement, pas de boulot. Comment fonder une famille dans des conditions décentes? Pour un couple, attendre 10 ans pour se marier, c’est tout simplement impossible, alors c’est normal que les jeunes se laissent aller…mais c’est parfois avec dégâts collatéraux, surtout pour la jeune fille, car même après 10 ans, rien n’est sur (il faut adopter la STOP attitude de Samraa n’oubliez pas !)
Men le degoutage hada : lkhedma qui se cache, machakel fe dar en plus (en général, ces petits jeunes subissent également de la pression de la part des sages), l’hygiène bara (kayna la poubelle ya ness, pourquoi vous jetez par terre?! Et oui oui, l’environnement yel3eb 3la le moral), klam zayed dans rue, les agressions, les HOPITAUX (no comment)… Certains se laissent aller, mauvaises fréquentations ou bien juste "pour essayer", ils vont errer, ça et là, livrés à eux-mêmes, sans but, sans encadrement, sans personne pour les conseiller… et malheureusement les dégâts sont bien présents. Déjà jme dit ana, que laqraya li qraha kamel déjà trouh, elle peut pas rester.
Nos administrations? Fawda générale, il suffut de faire un tour à la banque ou à la mairie un de ces 4… chacun fais le strict minimum, tgoul yakhdem and babah, et en plus de ca ichenef alik… (et si vous avez le cœur qui supporte un peu plus, jetez un œil aux urgences ou la maternité)
Pourquoi aller en Algérie, ici berk : Consulat général d’Algérie à Paris, Rue d’Argentine, vue sur l’Arc de Triomphe, hatta ou gda, mais à l’intérieur, l’anarchie totale, 15 3arkates par jour, tatiah laqdar, sans compter l’organisation imparable taana… tu arrive à 5h tu attend et à 9h on te dit non emchi trawah déjà kayen bezzaf. Mais par contre quand tu lui dit le consul c’est mon oncle, la il t’ouvre toutes les portes… ikhaf même menek… cette politique des "noms" et des "fils de" marche encore et de très loin, le piston mazal dayer hala, c’est vrai.
Mais vous savez, la corruption c’est partout, je me dis alhamdoulilah dzayer mazal andha nif quand même ou rjalha fhoula. Dans des pays voisins, loukan tchoufou wech sari, certes notre pays mazal loin derrière, krahna men had le gouvernement, krahna men had la façon de gouverner, men had l’organisation, men had la mentalité… Notre pays est beau, notre jeunesse est bourrée de potentiel, mais nous ne savons pas exploiter ces richesses, malheureusement c’est du gâchis tout simplement. Donc même si il n’y a pas que du mauvais fi bladna, il ne faut pas se voiler la face, il y a encore (beaucoup) de réglages à faire.
Mais l’Algérien sah fenyane, yetkessel, hypocrite parfois, hlal alih ou hram 3a ness, tmanchir aussi dayer hala alors que machafech rohou, mais il reste bourré de qualités. Et la je rejoins Dadenda, l’Algerien est toujours prêt à aider, ya3tik weh 3andou ou yabqa bla 3cha, si tu as des travaux f dar, appelle les fils du voisins, ils seront toujours aux rdv, la maison de l’Algérien est toujours ouverte et lui toujours prêt à aider. Si notre pays a réussi à corrompre certaines personnes, les cœurs sont restés blancs, et l’Algerien malgré tous ses défauts reste un Homme bien. Il est perdu parfois c’est vrai, fi blad win koulech wela "normal", mais il suffit juste de lui montrer le bon chemin, et cela passe en montrant l’exemple, surtout à notre jeunesse, sur laquelle il faut miser aujourd’hui.
L’Algérien veut s’en sortir, même si parfois il ne l’avoue pas, alors aidons-le et gardons la Foi.
PS : une pensée pour ma Inou, elle se reconnaitra 😘