L'oncle de Kim Jong-un dévoré par des chiens ?

Le dictateur de la Corée du Nord, Kim Jong-un, aurait ordonné que son oncle, Jang Song-thaek, 67 ans, soit dévoré par une horde de chiens affamés, selon une information du quotidien de Singapour "The Straits Times", repris en France par "Le Parisien".
Selon le journal singapourien, qui s’appuye sur un rapport publié par le quotidien hong-kongais et pro-chinois, "Wen Wei Po", contrairement aux exécutions précédentes de prisonniers politiques qui ont été menées par des pelotons d’exécution avec des mitrailleuses, Jang Song-thaek aurait été déshabillé et jeté nu dans une cage, avec ses cinq plus proches collaborateurs. 120 chiens, affamés pendant trois jours, auraient ensuite été lâchés sur leurs proies jusqu’à ce qu’elles soient entièrement dévorées. rnUne exécution particulièrement horrible, dénommée "quan jue" (exécution par des chiens) en Corée du Nord, et qui aurait duré une heure. Elle aurait, précise le quotidien, été suivie en direct par Kim Jong-un et 300 autres officiels du parti. Selon "The Straits Times", l’exécution aurait été ressenti comme une provocation par la Chine, allié historique de la Corée du Nord, puisqu’elle démontre la perte d’influence de Pékin sur Pyongyang.

Numéro 2 du régime rnTrès influent jusqu’à son récent limogeage, l’oncle du dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-un a été exécuté le jeudi 12 décembre, selon l’agence officielle de presse KCNA, qui le qualifie de "traître". Celui qui était considéré comme le numéro 2 du régime a été accusé d’avoir fomenté un complot pour renverser le pouvoir.
Epoux de la soeur de Kim Jong-il, Jang Song-thaek, décrit par le régime comme "une pourriture humaine méprisable, pire qu’un chien", était vice-président de la Commission de défense nationale, considérée comme l’organe de décision le plus puissant du pays. Il avait considérablement étendu son influence après l’attaque cérébrale de Kim Jong-il en 2008, puis à sa mort trois ans plus tard, et était considéré comme le mentor de son neveu, lors de ses débuts à la tête du pays. Le dictateur aurait fini par prendre ombrage de l’influence croissante de son oncle…
Le régime nord-coréen a fêté son passage à l’an 2014 en agitant dès ce 1er janvier la menace d’un "désastre nucléaire" dans la péninsule coréenne si celle-ci devait connaître une nouvelle guerre. Kim Jong-un a même averti les Etats-Unis qu’ils ne resteraient pas indemnes en cas de conflit.
R.F. - Le Nouvel Observateur