Une contrée bénie de Dieu

En ces journée grises et froides, j'ai pensé qu'il serait bien que chacune d'entre nous partage un moment magique qu'elle a vécu avec un paysage d'Algérie, une émotion si intense qu'on a envie de pleurer et de la faire partager avec tout le monde. Alors je commence:
Comme chaque vendredi matin, l'heure est au ménage, au nettoyage, au rangement, il faut prendre soin de sa maison, de son intérieur.
Je finis et je sors dans la cour, mon regard est attiré tout de suite par la vue du ciel, avec un bleu si intense, vif, éclatant, revigorant, je m'en vais de ce pas poser le balai, et je m'apprête à jeter un regard par un trou du portail.
Ce que je vois est semblable à ce que je vois depuis de nombreuses année; la rue qui m'a vu grandir.
Il n'y a presque personne dehors, c'est tranquille, ce calme m'émeut, je sais ce que vaut une telle sérénité.
Les larmes aux yeux, je pose mon front sur le métal froid du portail, et j'écoute la vie de la rue.
Alors, je vous invite à entrer dans ma tête, fermez les yeux et imaginez, ceci est un souvenir:
J'entends au loin quelqu'un qui frappe avec un marteau, à peu plus bas dans la rue, des fillettes qui courent ensemble et qui rient, une voisine ballaie devant sa porte et referme rapidement sa porte, il y a de la musique quelque part, sans doute un mariage, un garçon qui pousse péniblement sa brouette, le vieux monsieur qui habite plus haut remonte la rue avec sa canne, je reconnais sa démarche, un bébé braille chez les voisins qui habitent plus haut haut dans la rue. Et parmi tout ses sons, mon coeur qui bat doucement.
J'ouvre les yeux et je suis toujours émue, même avec tout ces bruits, cette rue reste tranquille, avec un calme sans pareil et une sérénité sans nom.
Alors, à votre tour, partagez avec nous un peu de poésie, un peu d'émotion inspirée par cette contrée bénie de Dieu.

merci pour ces beaux souvenirs havouva

Je me rappelle quand on allait chez ma grand mère à la casbah, les matinées étaient très animées toutes les voisines vaquaient à leur occupations.Midi silence les homme rentraient c'etait l'heure du repas sieste et vers 17h en été chaque voisine faisait un café avec un gateau mtkba, khfef, m7arek etc et on se retrouvait à la terrasse, l'odeur du jasmin, de lamer , les bruits de la rue au loin etle magnifique coucher du soleil sur la baie d'alger, une brise légère parfumée demille senteurs nous enivrait c'etait magnifique quelle émotion j'avais l'impression que j'avalais toutes ces beautés le bleu de la mer le soleil les odeurs l'air - que de souvenirs d'enfance

J'ai les larmes aux yeux tata sushi, merci pour ce partage, c'est magnifiquement bien décrit, je m'imagine bien sur cette terrasse, j'imagine cette émotion 😘

Je me rappelle que, jeune, dans ma chambre, j'avais un tableau noir - ben oui je me la faisais érudite un peu cinglée sur les bords - sur lequel je faisais toutes mes révisions … maths et physique étaient ma prédilection, même si la littérature restait et reste mon dada secret.

Sur ce tableau mon père s'amusait de temps à autre, quand il le trouvait "disponible", à écrire une citation, de sa belle écriture du XVIIIème, bien en haut, loin de mes coups de brosse répétés et souvent effrénés…

C'est ainsi, qu'un jour il écrivît une petite perle que je n'ai jamais oubliée depuis, mais que j'ai tronquée de son auteur, probablement "Anonyme":

" Quand tu es né tu pleurais et les gens autour de toi souriaient; mène ta vie de telle sorte qu'en mourant tu souris et les gens autour de toi pleurent"

Il me regarda alors dans les yeux, sa main posée sur mon épaule, et me dit " Est-ce que tu en appréhendes le sens profond, ma fille?"

"Oui, je crois… pa" répondis-je

" Médite la, à tes heures perdues… aujourd'hui, demain ou même longtemps plus tard" qu'il me dît alors, dans son petit sourire accroché à jamais dans ma mémoire .

Mais ce n'est que longtemps après que je crois avoir saisi la portée de ce qu'il voulait me transmettre… une vie bien menée et réussie au sens noble du terme, est une vie qui ne fait pas cas seulement de nous, notre bien être propre et exclusif et tout ce qui va avec, mais aussi et surtout des autres qui nous accompagnent dans cette vie… Ainsi à nous faire aimer nous ne pouvons que nous aimer autrement.

Très beaux écrits les filles 🙏

Petite j'habitai rue de cheikh bachir ibrahimi, plus connue par blassate elkhadem. Une rue calme, étroite, douce et chaleureuse. Notre maison familiale était en face de l'hôtel ou mon père travaillais, chaque matin je sautais juste les marches de la maison pour me retrouver dans les bras de mon père bien aimé. Je prenais quelques pièces et je courrai vers l'épicier pour acheter des confiseries et chez le libraire pour acheter des histoires de contes de fées…

Aujourd'hui je me souviens encore des bruits, des odeurs, des murs. Une odeur de bois qui venait de chez le menuisier qui fabriquait des meubles dans le coin, une odeur de pain et de pâtisserie qui venait de chez le boulanger "bekhchi", le bruit de chez le poissonnier et des femmes en voile blanc qui partaient et venaient, l'accent tlemceni qui raisonnait. Et enfin une odeur que je ne saurais expliquer entre ma maison et cette hôtel…Chaque matin était une bénédiction, chaque achiya un parfum du paradis, chaque nuit une caresse de l'infini.

Depuis, la vie a changé, la maison familiale s'est vendue, elle s'est transformez en magasin, l'hôtel est toujours là, mais la personne pour qui je courrai et traversai la rue est partie, la vie a changé, les gens ont changé. Seul le menuisier continue à taper sur ses morceaux de bois jaunis.

Alors comment une rue qui petit nous berçait , nous la fuyons une fois grandie…

Une contrée bénie.

merci havouva pr se superbe topic, et a tt les filles single, emraude et sushi. 🙏

alors un moment qui me transportai souvent vers un autre monde cest en plein hiver, losque je me leveais tres tot le matin et jouvrais grand la fenetre pour sortir au bacon, a se moment ou je sentais se froid qui me fais frissone, ou tt de suite javais envie de rentrer mais je me decontract et c est bon jai plus vriament foid mon corp sadapt a cet douceur jecoute le silence absolue puis jetend le vent qui communiquer a travers les arbres, la vie qui commence un peu plus loin avec des rayon du soleil qui se montre de loin en dirais que le soleil est timide il nose pas sortir,je reste un bon moment la puis le temp que jhabier vite vite et prend me petit dej, je cours dehors jai toujours aime marche dehors avant meme que le soleil ne se leve, jaimais le voir le suivre parfois javais limpression qu on marche enssemble je lui parle, je lui fais des compliments chaque jours avec un nouveau veteement, differente couleur je reste sans voix parfois les nuages sinvite dans se beau ciel pr ajouter un plus, ya pas bpc de gens qui marche ou peut etre ya plein mais je vois presque personne, ya des voiutre qui passe devant moi, mais je les vois pas je suis dans mon monde, c etais une veritable nouriture pr mon ame, parfois arrive a ma destination jai envie de refaire le meme chemin rien que pr ressentir se que jeresentais, et ne pas brise se silence par la parole humain.

Je me souviens de ma premiere nuit seule , quand jetais petite et que lenvie de grandir me prenait . cette nuit la je me suis decidee a enfin dormir seule et vaincre mes peurs et illusions . je me souviens comme si cetait hier ma chambre etait au fond du couloir et pour me rassurer je lai decore , jetais contente et exitee . la nuit arrive et ma mere allait se coucher (a cet eppque je ne vivais qu avec ma mere) et donc cest la ou je me suis rendue compte que jai quitte ses bras qui me rechauffaient la nuit . je me disais qie la nuit je vais entendre les gouttes de pluie et la colere de lorage vu quils avaoent annoncer cela a la meteo . ensuite , simplement etvinnocement jai dormi . je me suis reveillee le matin avec me bisous de mama sir le front qui etait fiere . il faisait beau aussi
ce la peut vous paraitre difficile voir ennuyeux mais javais sentie que jai compris deux choses : on peut depasser la peur et laffollement quand on se controle et qie la metzo navait pas toujours raison lol cest Allah qui fait de son cien ce quil veut

cest le premier soivenor qui mest traverse lesprit mais comme vous dites les visites de la famille et le repos au jardin me marquent aussi

je mexcuse pour les fautes jecris via mon tel

bonjour mesdames!!

havouva 🙏 un réel plaisir de te lire et échanger avec toi 🙏

@sushi: ton récit a fait surgir des souvenirs lointains… que de beauté et d'innocence

@single: belle philosophie, très simple et droite… yet, très compliquée et durement vivable…

@emeraude: on a envie que ça dure éternellement, on a envie de rester jeune et garder ces sensations simples de bonheur… rabi yerham ton papa chéri 🕊️

@Magno: il n'a y a rien de plus apaisant que de voir le jour se lever et la ville prendre vie 💃

@lunelle: ce n'est pas banal d'apprendre la vie, un beau souvenir de confiance

je me lève en me frottant les yeux, je dois avoir six à sept ans… une belle matinée ensoleillée et calme, je hume l'odeur du café frais et des m3arek réchauffés… mon grand père qui papote avec mes tantes dans la cour… je sors, on me verse ma tasse et j'ai envie de la sucrer moi même, je prends une petite cuillère de sucre que je mets dans la bouche, elle sent le jasmin que mon grand père cueille chaque matin et met dans le sucrier… je sucre mon café et je le bois en écoutant les histoires des adultes…

je m'habille et je sors menue de ma collection de petite poupée et mes ustensiles de dînette, je frappe à la porte de ma voisine et plus vielle amie "el beskriya" et on se met au pas de la porte… on se créé une vie, une maison et des enfants et de nos petits yeux de gamines on la voit en rose, on habille et déshabille, on prépare à manger et donne cours…

oh la vous venez de faire ressurgir une infinités de souvenirs…..bons et mauvais…..
j'aime me rappeler du moment ou je glisse dans mon lit et écouter les adultes papoter, sans pour autant comprendre grand chose…..
mes vacances à la campagne et ces innombrables heures passées dans la nature, meme à courir derrière les papillons (entre autre!), à cueillir les belles plantes et les fleurs sauvages et multicolores…. ces infinités d'histoires et contes lus et qui commencent par il etait une fois…..et qui m'ont fait croire que le monde est parfait et rose….et qu'à la fin tout fini bien et par s'arranger, possible c'est ce qui m'a donné cette nature d'etre tenace et de croire tjrs au lendemain qui sera meilleur….
ahhh j'adore me rappeler ces longs moments passés dehors à jouer jouer et encore jouer, je me rappele de ce detail: papa m'ordonne de rentrer à la maison à chaque fois qu'il me trouve dehors, et demande à ma soeur plus âgée que moi de me surveiller 🤯 , certes je rentre quand il me l'ordonne, mais des que sa voiture depasse le grd virage du quartier je rejoins mes copines 🎵 j continu??? ca suffit comme ca 💡

Vraiment j'ai beaucoup aimé vos écrits les filles, chacune son souvenir et chacune sa touche. Merci 🙏