L’exemple parle de lui-même. Avec 45 kg de surcharge, chaque pas représente environ 180 kg pour les genoux. Sur une journée à 8 000 pas, cela cumule 1 440 000 kg de pression. Et si l’on court, l’effet s’amplifie : la charge peut atteindre 6 à 8 fois le poids supplémentaire, soit jusqu’à 360 kg par foulée dans ce même scénario, selon la vitesse et la surface. La course n’est pas l’ennemie, mais elle réclame préparation musculaire, progression et, souvent, une réduction partielle du poids avant de viser la performance.
Ce surplus de pression use prématurément les articulations : genoux, hanches, lombaires. La douleur s’installe, la fatigue s’accumule, l’inflammation entretient le cercle vicieux. Ce n’est pas une question de volonté ni de courage : votre corps travaille davantage, en permanence. Même le surplace ( cuisiner, faire la vaisselle, attendre debout) devient une épreuve silencieuse. Sans micro-pauses de la marche, les muscles posturaux se contractent sans relâche, la colonne se comprime, la circulation se ralentit ; ce “rien” du quotidien se transforme en effort à part entière. Comprendre cela change le regard : on ne “dramatise” pas la fatigue, on la légitime.
Le langage des chiffres rejoint ici le vécu. Perdre du poids n’est pas qu’une affaire d’esthétique ; c’est une stratégie physiologique pour réduire la charge mécanique. À la marche, 5 kg perdus, c’est environ 20 kg de pression en moins à chaque pas ; 10 kg, c’est 40 kg ; 15 kg, 60 kg. À l’échelle d’une journée, l’accumulation est colossale : moins de douleur, plus de mobilité, un souffle retrouvé. Ce sont des bénéfices quantifiables, mais surtout palpables : se lever sans grimacer, gravir quelques marches sans redouter la brûlure, rentrer le soir sans la sensation de jambes en béton.
Libérer ses articulations commence rarement par un exploit, et presque toujours par une addition de gestes modestes. Marcher plus doucement mais plus régulièrement, s’autoriser des pauses lors des tâches debout, améliorer l’hydratation et la qualité du sommeil, favoriser une cuisine anti-inflammatoire et une satiété vraie, renforcer en douceur les quadriceps et les muscles fessiers pour stabiliser le genou : chaque détail compte parce qu’il diminue un peu l’impact à chaque pas. La course peut revenir, mais en second temps, encadrée, après un socle de force et de technique. Surtout, la trajectoire gagne à être mesurable : quelques centaines de grammes perdus se traduisent déjà par des kilos de pression en moins ; c’est une boussole motivante, pas une injonction.
Ce récit est celui de la précision plus que de la performance. Il s’appuie sur des travaux cliniques montrant l’équivalence “1 kg perdu = ~4 kg en moins par pas sur le genou”, prolongés par des guides de santé reconnus et des modélisations biomécaniques récentes. Mais il se nourrit d’abord de votre expérience : le jour où l’on descend de voiture sans calculer, où l’on reste debout sans s’arc-bouter, où l’on ferme la journée avec de l’énergie à donner. Chaque kilo perdu compte pour quatre : arithmétiquement, mécaniquement, et très vite intimement.
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Yassine
30 OctFFFFFFFFFFFFFFFFFF