Entre hommages, compétitions et tapis rouge éclatant, la 5ᵉ édition du Festival méditerranéen du film d’Annaba (AMFF) s’est imposée comme l’un des rendez-vous culturels majeurs de la rentrée. Du 24 au 30 septembre, la ville s’est métamorphosée en un véritable carrefour de talents, de styles et de passions cinéphiles. Dzirielle magazine revient sur les moments forts de cette édition et passe en revue les looks les plus marquants du tapis rouge.
Annaba a vécu au rythme des projections, des débats et des rencontres professionnelles réunissant cinéastes, critiques et publics dans une atmosphère unique. Pour cette édition 2025, l’Espagne était l’invitée d’honneur, apportant une énergie créative qui a nourri le dialogue artistique entre les deux rives. Ateliers, masterclasses et panels ont jalonné la semaine, tandis que la sélection officielle a mis en lumière les cinématographies du pourtour méditerranéen, mêlant récits intimes et regards politiques.
L’un des temps forts fut l’hommage rendu au maître Mohammed Lakhdar-Hamina, figure tutélaire du cinéma algérien. À travers ses œuvres, le festival a célébré la puissance du récit historique et l’ampleur visuelle qui continuent d’inspirer une nouvelle génération de réalisateurs.
Sur le tapis rouge, un autre langage s’est exprimé : celui de la mode algérienne. De nombreuses actrices et invitées étrangères ont choisi de porter des créations locales, la mlahfa chaouia a été mise en lumière cette année. Les silhouettes, élégantes et audacieuses, ont littéralement ébloui les photographes. Cette appropriation spontanée du patrimoine vestimentaire algérien a donné au festival une dimension culturelle singulière, où le cinéma rencontre l’art textile dans un dialogue aussi subtil que spectaculaire.
Plus que jamais, la mode a occupé une place centrale sur le tapis rouge du Festival méditerranéen du film d’Annaba. Cette édition 2025 a confirmé une tendance désormais bien ancrée : la valorisation des tenues traditionnelles algériennes par des personnalités internationales.
L’actrice espagnole Núñez-Urruela a fait sensation en arborant une mlehfa chaouia, délicatement drapée et modernisée pour l’occasion. De son côté, la star syrienne Dima Kandalaft a sublimé un somptueux caftan algérien, tandis que l’actrice turque invitée a ébloui l’assistance dans une mlehfa chaouia vert émeraude signée du créateur Samir Kerzabi. Des choix vestimentaires audacieux et élégants qui ont magnifié le savoir-faire algérien et fait rayonner ses artisans sur la scène internationale.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des actrices européennes s’approprient le patrimoine vestimentaire algérien sur ce festival. L’année dernière, lors de la 4ᵉ édition, l’actrice de La Casa de Papel Itziar Ituño avait marqué les esprits avec un karakou algérois somptueux, devenant l’une des images iconiques du tapis rouge 2024.
Les actrices algériennes ont, elles aussi, marqué les esprits par leurs apparitions soignées et leur sens du style. Sara Lalama a séduit avec deux looks distincts signés Chaouki Touazi, tandis que Hana Mansour a choisi l’élégance moderne du créateur Fouzi Chekroun. La réalisatrice Hadjer Sebata a mis à l’honneur la créativité bonnoise en portant une tenue signée Nawel Kerboua. Zahra Harkat a brillé dans une création raffinée de Baraa Fashion Studio, alors que Ahlem Gouasmi a opté pour une pièce de la maison Haute Couture Radia d’Annaba. Enfin, Chaïma Atta Allah a séduit avec une silhouette élégante imaginée par Hiba Bouyoucef. Toutes ont su mêler avec justesse héritage culturel et modernité, offrant un véritable défilé de mode à ciel ouvert et contribuant à faire du festival une scène d’expression stylistique aussi forte que sa programmation cinématographique.
La présence de la ministre de la Culture a également renforcé la portée symbolique de l’événement, soulignant l’importance de ce festival comme scène culturelle et diplomatique majeure pour la création algérienne.
Le jury, présidé par la réalisatrice indienne oscarisée Kartiki Gonsalves, le producteur Shan Christopher Ogilvie et la décoratrice espagnole María Pilar Revuelta Bravo, a récompensé des œuvres qui témoignent de la vitalité créative de la région. Le Grand Prix du long métrage a été attribué au film espagnol “La Llum del Mar”, un récit poétique autour de la mémoire et de l’exil, tandis que le prix du court métrage a honoré une production tunisienne remarquée pour son audace formelle.
Côté documentaire, une production algérienne retraçant l’histoire méconnue d’un quartier populaire d’Alger a ému le public et séduit le jury. Cette reconnaissance illustre la montée en puissance du cinéma documentaire méditerranéen, entre ancrage local et résonance universelle.
Au-delà du palmarès, l’édition 2025 s’est distinguée par une mobilisation exceptionnelle des acteurs culturels et économiques (avec notamment la présence de Yassir comme Gold Partner) ainsi que par la ferveur d’un public curieux et intergénérationnel. Annaba a prouvé, une fois encore, qu’elle savait conjuguer exigence artistique, ouverture et élégance.
En cinq éditions seulement, le Festival d’Annaba a su trouver son identité : un lieu de rencontres où le 7ᵉ art dialogue avec la mode, le patrimoine et la modernité. Une scène culturelle unique, à la mesure de la Méditerranée qu’il célèbre.
Mais assez de discours… place à ce que vous attendez toutes ! Découvrez sans plus tarder notre sélection des plus belles images de cette 5ᵉ édition du Festival méditerranéen du film d’Annaba : looks spectaculaires, silhouettes inspirantes et instants suspendus sous les projecteurs.
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