Le Festival International du Film de Marrakech, fondé en 2001, a fait un retour triomphal pour sa 17? édition, après une pause d’un an. Du 30 novembre au 8 décembre 2018, le mythique Palais des Congrès a vu défiler un impressionnant parterre de stars, de créateurs, de cinéastes visionnaires et de figures politiques engagées.
Parmi les grands noms à l’affiche, citons Robert De Niro, Martin Scorsese, Dakota Johnson (membre du jury), Robert Pattinson, Agnès Varda, et Tahar Rahim, compagnon de l'actrice Leïla Bekhti. Les projecteurs étaient braqués sur les œuvres puissantes projetées, telles que Green Book, Regarde-moi de Nejib Belkadhi, ou encore The Giraffe du réalisateur égyptien Ahmed Magdy.
Mais au-delà du cinéma, c’est bien sur le tapis rouge que la magie a opéré. Cette édition a confirmé l’essor du caftan comme symbole de raffinement et d’identité culturelle. Dentelles rebrodées, brocards somptueux, velours impériaux, la mode marocaine a brillé de mille feux, et la haute couture orientale a une nouvelle fois conquis les objectifs des photographes et les cœurs du public.
À l’heure où les tapis rouges tendent à s’uniformiser, Marrakech ose la différence en rendant hommage aux créateurs de mode arabes et nord-africains. Chaque pièce présentée semblait conter une histoire, entre héritage ancestral et modernité subtile.
Si les caftans marocains ont dominé les apparitions, nous n’avons pas oublié de saluer le talent algérien. Lors de précédentes éditions, certaines créations signées par des stylistes algériens avaient été mises en valeur par des actrices marocaines. Cette année encore, même si la discrétion était de mise, on a pu remarquer l’influence de la couture algérienne dans les coupes, les broderies fines et les coloris audacieux.
Les créateurs algériens tels que Rym Menaifi, Karim Akrouf, ou encore Amor Guellil continuent d’inspirer la scène mode maghrébine. Et ce n’est qu’une question de temps avant que leurs pièces foulent ce tapis rouge avec la même assurance que leurs homologues marocains.
Entre glamour et engagement, le Festival de Marrakech reste fidèle à sa double vocation : honorer le cinéma mondial tout en valorisant l’identité culturelle maghrébine. En témoigne l’intervention de Robert De Niro, qui a dénoncé la montée de la xénophobie dans son pays avec une lucidité saluée par la critique.
Pour nous, l’image la plus forte de cette édition restera celle d’une actrice vêtue d’un caftan somptueux, les yeux brillants face aux flashs, et le sourire serein d’une femme fière de ses racines. Une image qui résume, à elle seule, toute la grâce, la puissance et la beauté du monde arabe au féminin.
<p>Depuis 2004, l’Oriental Fashion Show a gagné une véritable puissance commerciale avec 21 éditions, des dizaines de créateurs présentés et plusieurs pays orientaux mis en avant… Chaque saison apporte son lot de créativité et de nouveautés.</p>... Lire l'article