voici ce que j'ai trouvè pour le mariage a guelma:
Le présent travail est le résultat d'une enquête de terrain, à travers certaines tribus de la willaya ( Beni Foughal, El Meyadha, Zeraoula …. ) La fête traditionnelle diffère d'une tribu à une autre dans certains points, mais nous avions pris en considération les points convergents et semblables.
l'etape de l'accord initial
L'accord initial entre les pères des deux conjoints, se déroulait dans un lieu public ( café maure, rahba ….), le père du marié demande la main de la fille en prononçant la formule rituelle : « djinak blehseb, oua nseb ntalbou bentak flana (le prenom), lwaldna flane (son prénom ), le père de la marie rétorque : « j'accepte »
Ces paroles sont toujours prononcées en présence de deux témoins, de plusieurs personnes âges et de l'imam.
Si tout le monde est d'accord, on prononce la fatiha (premier verset coranique).
L'etape des préparatifs pour les noces
Elles commencent par l'envoi d'un groupe de femmes âgèes chez la famille de la mariée portant « le rqous » (viande, couscous et ingrédients pour préparer le repas).
Le trousseau de la mariée, ou l'ensemble des effets vestimentaires contenu dans un coffret en bois.
Ce trousseau consiste en cotonnade, chechia ornée d'argent, et ledjebin (gros bijoux qu'on met sur le front), un traversin de deux mètres de longueur environ en laine, des boucles d'oreille en argent en forme de feuille d'oranger, khelkhal en argent (anneau circulaire à l'extrémité en tête de serpent porté au pied), un mekyas en argent porté sur le bras et une mhazma soltani (ceinture en argent).
La noce
Le soir venu, un groupe mixte de la famille du marié se rend chez la famille de la mariée à dos de chevaux en chantant et en dansant, arrivé sur les lieux, on l'accueille par des jets de pierres symboliques.
La mariée procède devant les femmes à une sorte de défile en mettant chaque fois un habit contenu dans le trousseau, puis elle termine par mettre un foulard rouge ( chami ) et on lui met le henné aux pieds et aux mains en chantant des louanges religieux.
Le lendemain, après le petit déjeuner à base de tamina , le cortège se prépare essentiellement en utilisant un cheval ou un mulet comme monture à la mariée sous forme d'une petite tente appelée lekfal .
On raconte qu'un duel entre deux hommes des deux familles est organisé pour designer celui qui fera monter la mariée complètement voilée sur la monture, et le cortège ne démarrera pas tant qu'une somme d'argent n'est pas versée au frère ou au tuteur de la mariée tenant la bride du cheval ( srima )
Le voyage se déroule dans une ambiance marquée par des chants et des danses traditionnels.
Arrivé au domicile conjugal, la fête continue , ponctuèe par un dîner à base de couscous et de viande.
Le marié se cache ( hadjba ) jusqu'au lendemain ou l'on procède à la cérémonie collective du henné (entrecroisement des mains de plusieurs amis du marié, de manière à ce que sa mère ne doit pas reconnaître la main de son fils, puis elle lui met une alliance en argent.
La danse entre hommes s'appelle la redsa et l'ensemble s'aligne en deux rangs formant un passage dans lequel passe le marié pour rejoindre sa chambre nuptiale dont le murs sont couverts de tapis.
A sa sortie, l'ensemble des présents l'accueille, le soulève et le balance en l'air plusieurs fois dans une ambiance de joie.
La matinée est ponctuée par un dernier repas qui s'appelle leghrayef .