Front row chez Chanel, présence maîtrisée, regard caméra assuré : la championne glisse sans effort des podiums sportifs aux podiums de mode.
Sobre, graphique, jamais démonstratif : sa tenue épouse la grammaire Chanel (lignes nettes, raffinement des matières) tout en laissant respirer sa silhouette d’athlète. Les volumes sont pensés pour capter la lumière, les finitions soulignent l’allure sans l’alourdir. Résultat : une élégance nerveuse, prête à se déplacer, à vivre, l’exact contraire d’un look figé. Teint unifié, glow subtil sur les points hauts du visage, sourcils peignés : la mise en beauté joue la carte du contrôle. Sur les yeux, une intensité contenue (liner ou ombre structurée) ouvre le regard sans voler la vedette à l’ensemble, tandis que la bouche reste naturelle, légèrement satinée : une sophistication qui chuchote plutôt qu’elle n’annonce. Les bijoux, discrets mais choisis avec soin, ponctuent la silhouette d’éclats précis qui accrochent le flash, rappelant ce langage stylistique que Imene maîtrise désormais avec aisance. Dos droit, épaules basses, regard franc : sa posture raconte sa discipline. Devant les objectifs, elle impose un calme magnétique, peu de gestes mais toujours parfaitement mesurés ; sur le front row, elle sait quand se tourner, quand sourire, quand laisser le vêtement s’exprimer. Cette intelligence de la présence, héritée de son parcours sportif, se transpose naturellement en langage mode. Ce passage remarqué chez Chanel n’a rien d’un hasard isolé : depuis plusieurs saisons, Imène s’affirme comme une figure à suivre dans la sphère fashion. On se souvient de sa présence solaire lors du défilé Bottega Veneta, de collaborations mode & beauté soigneusement choisies, ou encore de ses mises en lumière par les make-up artistes les plus en vue d’Algérie. Elle cultive un rapport instinctif au vêtement et à l’apparition publique, toujours juste, toujours remarqué. Récemment, elle a franchi une nouvelle étape en devenant l’égérie de la marque de cosmétique algérienne BEL*NCO, incarnant une élégance à la fois contemporaine et enracinée. Elle sait tisser des liens entre modernité et patrimoine, comme en témoignent ses apparitions en tenues traditionnelles algériennes, notamment un somptueux karakou signé Karim Akrouf, porté avec une grâce naturelle qui réaffirme fièrement son héritage. Entre tweed mythique et broderies ancestrales, elle trace une ligne personnelle : moderne, fière et parfaitement lisible.
Avec cette apparition, Iman Khelif scelle un pont entre performance et style. Elle ne cherche pas à “ressembler à” : elle incarne. Et c’est exactement ce que la mode attend aujourd’hui de ses muses — des femmes qui apportent du sens, un ancrage, une voix. Chanel a l’art de reconnaître ces présences qui durent. Imène en fait déjà partie.
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