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Ilhem Kadi revisite Dinet : hommage visuel à une Algérie métissée

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© aurastudio_dz
À Alger, la photographe Ilhem Kadi signe une relecture puissante d’un classique de la peinture orientaliste, mêlant regard contemporain et hommage aux racines algériennes.

Fondatrice d’Aura Studio DZ et spécialisée dans le portrait artistique, Ilhem Kadi s’inspire d’une œuvre d’Étienne Dinet pour en proposer une interprétation audacieuse, empreinte d’émotion, de diversité et d’ancrage identitaire. À travers l’image, elle redonne voix aux visages trop souvent figés par le regard colonial, affirmant une esthétique algérienne moderne, libre et résolument engagée.

Inspirée par une toile emblématique d’Étienne Dinet, Ilhem Kadi détourne les codes de la peinture orientaliste en y apposant une touche radicalement contemporaine. Les visages attendus laissent place à un duo inattendu et puissant : une femme noire, incarnée par le modèle @maffo.chanelle, et un homme blond, @boredyanis. Une inversion assumée, pensée comme un hommage visuel fort. Le projet s’appuie sur un travail collectif, porté par une équipe engagée et talentueuse : @aminaa.makeupartist, maquilleuse au regard affûté, @a0u1ne Sabrine, directrice artistique investie à chaque étape, @tamy__grb Tamyla, précieuse alliée sur le terrain, et @sofanna.co, pour ses costumes masculins d’une rare élégance. À travers cette création, chacun a contribué à raconter une Algérie plurielle, tendre, et fièrement contemporaine.

Par ce geste artistique, la photographe rappelle que l’Algérie ne se résume pas à une image figée du passé. Elle en célèbre les contrastes, les métissages, les multiples visages d’une nation en perpétuel mouvement. C’est une Algérie vivante, plurielle, tissée d’histoires croisées, qu’Ilhem Kadi choisit de mettre en lumière.

Au centre de la scène, un détail inattendu capte l’attention : un biscuit Bimo plongé dans un verre de lait. Un clin d’œil tendre à l’enfance, à la mémoire sensorielle. Ce geste, à la fois banal et profondément évocateur, convoque les souvenirs des goûters d’antan, des moments de partage, d’amour naissant, de traditions populaires gravées dans la mémoire collective.

Avec cette photographie, Ilhem Kadi signe une déclaration d’amour à son pays, à une Algérie qui aime, qui se souvient, qui évolue. Une œuvre engagée et poétique, où l’esthétique devient vecteur de récit, et l’image, miroir d’une identité fièrement réinventée.





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