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Quand la gandoura inspire la Haute Couture : la robe bustier d’émeraude de Zuhair Murad
Dévoilée au sein d’un palais aux accents baroques, cette somptueuse création signée Zuhair Murad, issue de sa collection Haute Couture printemps-été 2010 "Officer's Muse", évoque bien plus qu’un simple exercice de style. Entre Orient et Occident, cette pièce magistrale semble réinterpréter avec modernité et audace une tenue emblématique du patrimoine vestimentaire maghrébin : la gandoura.
Une gandoura d’apparat revisitée
Confectionnée dans une somptueuse soie satinée vert émeraude, la robe rappelle immédiatement la structure fluide et droite de la gandoura traditionnelle, souvent portée lors des grandes occasions. Mais ici, Murad lui injecte une architecture bustier ultra-ciselée, marquant la taille, soulignant les hanches par des panneaux géométriques et transformant la coupe originelle en une silhouette sirène sculpturale.
Broderies dorées : l’héritage réinterprété
Tout comme la gandoura algérienne richement brodée, cette robe se pare de motifs floraux en fil d’or et perles fines, courant le long de l’axe central, du décolleté jusqu’à la base, ainsi que sur les empiècements latéraux. Ces broderies, d’une précision d’orfèvre, rappellent les sfifa et les mejmeja qui ornent les tenues traditionnelles du Maghreb, dans un dialogue esthétique subtil entre patrimoine et haute couture.
Un décolleté qui magnifie, sans dénaturer
Le décolleté en cœur, sculpté mais raffiné, remplace la ligne plus droite de la gandoura classique, tout en respectant l’élégance et la prestance de cette tenue ancestrale. L’ajout de fines bretelles modernise la silhouette sans compromettre la majesté de l’ensemble.
Zuhair Murad et l’élégance à la croisée des cultures
Avec cette création, le couturier libanais prouve une fois encore sa capacité à transcender les frontières culturelles. La robe évoque l’héritage textile du monde arabe tout en le rehaussant par une structure occidentale exigeante. C’est une gandoura fantasmée, repensée pour les podiums parisiens, mais profondément enracinée dans l’ADN culturel de l’Orient.
Une robe, une déclaration
Ce chef-d’œuvre ne se contente pas d’habiller. Il raconte une histoire : celle d’une femme fière de ses racines, puissante, sensuelle et souveraine. La gandoura, revisitée par Zuhair Murad, devient alors le manifeste d’une féminité contemporaine, libre et universelle.
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