Ils sont jeunes, amoureux et pleins d’espoir. Comme à Paris, Florence ou Cologne, les amoureux d’Alger peuvent désormais sceller leur histoire à un cadenas. Ce week-end, le pont de Telemly s’est transformé en “pont de l’amour”, une première dans la capitale algérienne. Une main dans la sienne, un cadenas gravé à la clé, les couples viennent y suspendre leurs promesses, dans un geste simple mais chargé de symboles.
À l’initiative de ce projet, trois journalistes — Mehdi Mehenni, Idir Tazerout et Farida Chaid — ont voulu redonner vie à ce lieu autrefois tristement associé à la douleur. Ce pont, que l’on appelait jadis “le pont des suicides”, devient aujourd’hui le théâtre d’un nouveau récit. Un récit de renouveau, de lien et d’espoir. “Nous voulions réinvestir l’espace, lui redonner une âme, transformer une cicatrice en déclaration”, expliquent-ils.
Comme sur le célèbre pont des Arts à Paris, le ponte Vecchio à Florence ou le pont Hohenzollern à Cologne, le rituel est universel : un cadenas, des initiales, une date, un message. Une trace laissée à deux, dans la ville, dans le monde. Le pont devient alors un témoin silencieux de mille promesses d’éternité.
Le projet a très vite conquis les Algérois… mais aussi le maire de la ville, qui s’est dit touché par la portée de ce geste. Car au-delà du romantisme, il s’agit d’une réappropriation symbolique de l’espace urbain. Une manière de dire que l’amour, malgré tout, malgré la grisaille ou les blessures, finit toujours par reprendre sa place.
Alors oui, le pont de Telemly n’a pas encore le charme bohème du pont des Arts, ni la poésie suspendue du ponte Vecchio… Mais il a cette authenticité brute, ce courage presque naïf d’y croire encore. Et cela, c’est déjà beaucoup.
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