Orpheline de mère, Salma Bennani est issue d’une grande famille fassie. Née en 1978, elle est élevée par sa grand-mère à Rabat où elle grandit dans un environnement modeste. Elle y suit malgré tout une scolarité prestigieuse au sein d’une école privée. En 2000, elle obtient un diplôme d’ingénieur d’État en génie informatique à l’ENSIAS (École nationale supérieure d’informatique). L’année suivante, elle se fiance avec Mohammed VI, qu’elle avait rencontré quelques années auparavant.
En 2002, un mariage somptueux de plusieurs jours est célébré pour unir le couple. Elle donnera au roi deux enfants : l’héritier au trône, Moulay El Hassan, né en 2003, et la princesse Lalla Khadija, née cinq ans plus tard. Elle est la première épouse d’un roi marocain à être un personnage public et à porter le prédicat honorifique d’Altesse Royale. Son rôle de première dame a grandement contribué à moderniser la monarchie marocaine et à mettre en valeur la femme marocaine à travers le monde.
Durant toutes ces années, Lalla Salma ne s’est pas contentée d’être une simple princesse : elle a mis son titre au service de nobles causes, notamment à travers son association de lutte contre le cancer. En 2007, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté auprès de l’OMS.
Elle est également très suivie pour son style raffiné. Ses looks sont scrutés et ses caftans haute couture suscitent à chaque apparition l’émerveillement, faisant d’elle une véritable référence pour les femmes marocaines.
Mais ce tableau idyllique tend à se fissurer. En effet, depuis quelques mois, de persistantes rumeurs font état d’une séparation du couple royal.
Tout commence lorsqu’une photo du roi du Maroc, convalescent sur son lit dans un hôpital parisien après une opération cardiaque, est publiée. Si certains ont jugé déplacée cette mise en scène montrant le souverain affaibli et hospitalisé, d’autres ont surtout constaté l’absence remarquée de son épouse.
Si ses deux enfants étaient bien présents à son chevet, aux côtés de son frère et de ses trois sœurs, la princesse, elle, n’apparaît pas sur ce cliché ô combien symbolique. Certains ont voulu croire qu’elle en était l’auteure et qu’elle ne pouvait donc figurer sur la photo. Quoi qu’il en soit, aucune source officielle n’est venue justifier cette absence. Sur le moment, elle n’avait pas inquiété outre mesure.
Mais ce qui met le feu aux poudres le lendemain même est la publication d’un article, le 27 février 2018, par un mystérieux blog Le Crapouillot marocain, intitulé « L’absence d’une princesse dilettante ». L’article fustige Lalla Salma qui « s’est fichtrement montrée indifférente à cette osmose familiale, en refusant de s’exposer à l’hiver glacial de la Ville Lumière, préférant se rendre en villégiature à Marrakech et s’y promener dans ses rues ensoleillées […]. Lalla Salma paraît finalement plus obnubilée par l’entretien de son image “glamour” que par le devoir naturel de veiller au chevet de son mari. »
Trois semaines plus tard, le même blog publie un second article, concis mais bien plus vindicatif : « La “cool attitude” trompeuse d’une princesse », dressant d’elle un portrait peu flatteur. La princesse y est décrite comme colérique, agressive, avec un ego démesuré. Une princesse « obstinée, qui malgré les rappels récurrents de son époux, s’amuse à croiser le fer avec les membres de la belle-famille royale ». Toujours selon l’article, son absence auprès du roi aurait « surpris plus d’un, sauf ceux qui ne sont plus dupes du tempérament trompeur de Lalla Salma, qu’elle s’efforce de contenir en public en affichant une bien fausse “cool attitude” ».
Un article boomerang qui touche à l’intégrité de Salma Bennani, sans que le Palais ne prenne sa défense, laissant présager une séparation, voire un divorce consommé.
Quelques jours plus tard, le magazine espagnol HOLA!, réputé bien informé, publie un article retentissant qui confirme la séparation du couple, lequel devait célébrer son seizième anniversaire de mariage. En guise d’arguments, le magazine commente la photo du roi convalescent à Paris et révèle que le monarque avait déménagé à la banlieue de Salé, juste avant son départ pour la France.
Toujours selon HOLA!, Lalla Salma n’a pas été vue officiellement aux côtés de son époux depuis avril 2017, après un voyage à Cuba et à Miami. Depuis, la princesse a fait deux apparitions publiques en solo : en octobre 2017 pour l’inauguration du musée Yves Saint Laurent à Marrakech, puis en novembre de la même année lors de la remise des prix « Fighting Cancer 2017 ». Deux apparitions très remarquées tant elle était rayonnante et particulièrement apprêtée.
Mais elle n’apparaît plus lors des visites officielles aux côtés du roi. C’est son fils, le prince héritier Moulay El Hassan, alors âgé de quatorze ans, qui s’est chargé de représenter sa mère lors du sommet pour le climat « One Planet Summit » à Paris. La presse française s’est contentée de commenter la présence du jeune prince, notamment Paris Match, qui a relayé les propos d’Emmanuel Macron rapportés par la Cour du Maroc : « Permettez-moi de souligner combien la présence du prince héritier Moulay El Hassan est un symbole fort de l’implication de la jeunesse pour défendre l’avenir de la planète. » D’autres magazines, en revanche, n’ont pas hésité à pointer du doigt l’absence de la princesse. Le magazine Public a même souligné que la présence du prince avait provoqué l’étonnement du couple présidentiel français.
Du côté du Palais royal, aucune déclaration officielle n’a été faite. Sollicité à ce sujet, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Khalfi, n’a pas souhaité répondre, arguant qu’il n’était pas compétent pour discuter de sujets privés relevant exclusivement de la famille royale. Toutefois, selon plusieurs sources proches du Palais, la nouvelle serait bien réelle et Mohammed VI attendrait simplement le bon moment pour l’annoncer au public.
Depuis, Lalla Salma semble avoir disparu de la circulation. Elle aurait même boycotté les derniers événements liés aux œuvres de charité qu’elle soutenait, ce qui pourrait porter préjudice à la Monarchie, soucieuse de ne pas créer une « Lady Di marocaine ».
Dans l’hypothèse où le couple royal serait bel et bien divorcé, il semblerait que la famille royale cherche à préparer l’opinion publique marocaine afin d’éviter tout scandale. Mais cette stratégie n’est pas forcément la meilleure, puisque la presse locale critique déjà l’attitude du cabinet royal, accusé d’avoir préféré s’appuyer sur les médias étrangers, notamment la presse espagnole, pour préparer l’annonce d’une telle nouvelle.
Même si les conséquences d’un divorce pourraient être désastreuses, elles pourraient paradoxalement apporter un coup de frais à la royauté, en montrant que le couple royal n’est pas épargné par les épreuves communes. Le roi, actuellement fragilisé par ses problèmes de santé, pourrait aussi s’attirer la sympathie du peuple marocain, qui aurait alors l’occasion de lui témoigner son soutien inconditionnel.
Âgé de 54 ans, Mohammed VI semble bien entouré pour affronter cette épreuve. Il pourrait même se remarier, même si son état de santé actuel ne le lui permet pas encore.
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