Quelques mois après la Chedda de Tlemcen, c'est donc l'Imzad, instrument de musique touareg, qui vient s'ajouter à la liste des biens immatériels classés. L'inscription implique également le classement des traditions orales et de la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel, tout en incluant l'aspect festif et artisanal.
Ce legs mémoriel, en voie de disparition, fait l'objet de nombreuses manifestations de sensibilisation en Algérie. Une opération d'inventorisation, d'enregistrement et de traduction des poèmes de l'Imzad est menée depuis quelques années par l'Officie du parc national de l'Ahaggar (Tamanrasset).
Patrimoine musical, poétique et artisanal partagé par l'Algérie, le Mali et le Niger, l'Imzad est une vielle monocorde ancestrale jouée et fabriquée exclusivement par les femmes touarègues.
Charles de Foucauld décrit l'Imzad comme étant
« l’instrument de musique favori, noble, élégant par excellence ; c’est lui qui a toutes les préférences, qu’on chante dans les vers, après lequel on soupire quand on est loin du pays, dont il est comme le symbole et dont il rappelle toutes les douceurs ; l’imzad est le compagnon habituel des Ahal élégants ; on en joue aux hôtes qu’on veut honorer ; bien jouer de l’imzad est une qualité rare et recherchée chez une femme, la perfection de la distinction et de l’élégance… ».
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