En matière de fetla, cette broderie d’exception qui orne les plus belles tenues traditionnelles algériennes, un nom s’impose : Aziz Zerari. Ce créateur de haute couture, originaire de l’Est algérien, est aujourd’hui considéré comme le gardien et le rénovateur de cet art ancestral, fleuron de l’artisanat bônois et algérien.
Passionné par le patrimoine textile de son pays, Aziz Zerari a consacré des années à étudier, classer et réinterpréter plus de 8 000 motifs de fetla, avec une rigueur quasi scientifique. Il est l’un des rares à avoir percé les secrets de cette broderie complexe, faite de fils métallisés entrelacés, dont le geste technique originel s’est largement perdu au fil du temps.
Dans une interview accordée à El Watan, il affirme : « J’ai fait beaucoup de recherches en parallèle du travail de création. La fetla se perd dans la nuit des temps. Certains motifs que j’ai étudiés en Algérie se retrouvent sur des caftans ottomans conservés au musée de l’armée à Istanbul. Alors, qui a influencé qui ? Les recherches restent ouvertes. Mais ce que je peux affirmer avec certitude, c’est que la fetla algérienne ne se retrouve nulle part ailleurs dans le monde. »
Selon lui, la véritable fetla a disparu en grande partie après le départ massif des juifs d’Algérie en 1956, qui en étaient les derniers dépositaires techniques. Il précise : « Le principe fondamental consiste à ne perforer le velours qu’une seule fois et à créer un entrelacs continu avec un seul fil, en revenant au point de départ. Cette technique, aujourd’hui oubliée, je l’ai ressuscitée. »
Conscient de la fragilité de cet héritage, Aziz Zerari s’investit désormais dans un projet de centre de formation dédié à la fetla, en collaboration avec la wilaya d’El Tarf. L’objectif : former une nouvelle génération d’artisans capables de perpétuer ce savoir-faire rare, tout en lui insufflant une nouvelle modernité.
Véritable moteur de la renaissance de la fetla à l’échelle nationale, le styliste continue de faire rayonner son art à travers des défilés prestigieux. Lors de l’événement « Mode à Constantine » organisé par le Centre Culturel Français en avril dernier, il a présenté des pièces d’exception, alliant rigueur du geste et créativité contemporaine.
Aziz Zerari ne se contente pas de broder le fil : il retisse un lien vivant entre histoire, mémoire et modernité.
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