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Alphadi, de son vrai nom Sidahmed Seidnaly, est bien plus qu’un créateur de mode. Il est un symbole. Celui d’une Afrique ambitieuse, audacieuse et profondément enracinée dans ses traditions. Surnommé le "magicien du désert", ce styliste nigérien a su faire dialoguer les patrimoines ancestraux et les exigences de la haute couture internationale.
Après de brillantes études universitaires en tourisme, Alphadi revient à ce qui l’habite depuis toujours : la création textile. Avec la rigueur des perfectionnistes, il intègre une prestigieuse école de stylisme à Paris. Il y découvre l’envers du décor : les coupes, les textures, les exigences. Il assiste aux défilés des plus grands — Yves Saint Laurent, Paco Rabanne, Christian Lacroix — et se promet un jour d’en être.
En 1985, il crée sa première ligne Haute Couture, qu’il présente à Paris lors du Salon International du Tourisme. Le succès est immédiat. Deux ans plus tard, en 1987, il ouvre sa toute première boutique à Niamey, sa ville natale.
En quelques années, Alphadi bâtit un empire à son image : des boutiques aux quatre coins du monde — Afrique, Europe, États-Unis —, des défilés sur tous les continents, et une griffe, ALPHADI, reconnue et respectée dans l’univers très fermé de la mode de luxe.
Mais au-delà des paillettes, Alphadi reste viscéralement attaché à son continent. L’Afrique est sa muse, son fil conducteur, sa vérité. Ses créations mêlent matières nobles, teintures naturelles, broderies tribales et coupes structurées aux accents occidentaux. Une alchimie parfaite entre modernité et héritage.
Dans chacune de ses collections, Alphadi rend hommage aux grands peuples du Sahel : Songhaï, Zarma, Bororo, Haoussa, Touareg. Il puise dans leur histoire, leurs codes vestimentaires, leurs ornements, pour en extraire une poésie textile. Mais sa démarche est aussi politique. Il ne crée pas seulement pour habiller, mais pour transmettre. Pour faire rayonner la culture africaine comme une force de création, de fierté et de développement.
"Mon combat a toujours été de donner une chance à la culture africaine d’être connue, de se développer. Que la culture remplace définitivement notre manière de tendre la main."
Cette phrase résume à elle seule l’engagement d’Alphadi. Il croit en une Afrique qui se raconte par la mode, qui gagne en assurance par la beauté de ses tissus, et qui s’affirme sur les podiums mondiaux avec dignité.
De Niamey à Tokyo, en passant par New York, Paris, Bruxelles ou Abidjan, Alphadi a présenté ses collections dans les plus grandes capitales. Il est l’un des rares créateurs africains à avoir su imposer une esthétique singulière sur la scène internationale sans jamais renier ses racines.
Son style repose sur un équilibre subtil entre les formes contemporaines et les valeurs millénaires. Ses pièces célèbrent à la fois les dunes du Sahara et les
Pour Alphadi, la mode n’est pas qu’un art : c’est un levier d’émancipation, un outil de transformation sociale. À travers ses créations, il défend une image positive et dynamique du continent africain. Une Afrique créative, forte, debout.
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<p><b>Mestoui Wahiba</b> voit le jour à Bruxelles en 1979, dans une famille d’origine algérienne. Son père a grandi au cœur de la Casbah d’Alger, tandis que sa mère est originaire de <b>Blida</b>, surnommée la ville des roses. La mode, les étoffes et les fils à coudre ont bercé son enfance. Ce savoir-faire, transmis depuis trois générations, faisait partie de son quotidien. Très tôt, elle est fascinée par les femmes de son entourage — mères, tantes, grand-mères — qui cousaient, brodaient, inventaient, créaient.</p>... Lire l'article