Le 18 novembre 2017, la mode a perdu l’un de ses plus grands couturiers. Azzedine Alaïa, discret magicien des formes féminines, s’est éteint à 77 ans, laissant derrière lui un héritage inestimable et une multitude de projets inachevés.
À Tunis, ses funérailles musulmanes se sont déroulées dans la plus stricte intimité, reflet d’un homme qui a toujours préféré l’ombre à la lumière des projecteurs. Autour de son cercueil : ses muses Farida Khelfa, Afef Jnifen, Naomi Campbell, mais aussi son ami Karl Lagerfeld et de hauts responsables tunisiens, venus saluer celui qui n’a jamais transigé avec son art.
Couturier plutôt que styliste, Alaïa cousait directement sur le mannequin, zappant volontiers l’étape du croquis. Sa maîtrise du cuir – qu’il travaillait comme de la dentelle – et son goût pour les volumes architecturaux lui valurent parfois des critiques… mais surtout une place à part dans la haute couture.
Incontournable sans jamais se plier aux diktats, Azzedine Alaïa reste l’un des rares designers à avoir maîtrisé chaque étape du processus couture, de la coupe à la dernière couture main. Sa maison, désormais dirigée par son équipe historique, perpétue cet esprit d’excellence silencieuse.
En parcourant ces créations, nous rendons hommage à celui que l’on surnommait affectueusement « le tailleur des corps ». Un maître s’en est allé, son style demeure.
<b>Quel karakou faudra-t-il porter en 2018 ?</b> C’est la question à laquelle Dziriya Magazine s’est efforcé de répondre en dénichant pour vous les plus beaux modèles de l’année. Créateurs algériens et talents de la diaspora rivalisent d’élégance pour faire rayonner cette pièce iconique du patrimoine vestimentaire algérien.... Lire l'article