4 stylistes pour célébrer le karakou algérois

Un hommage flamboyant au karakou algérois s’est tenu le 23 août dernier dans l'écrin raffiné du Babylone, au sein de l’hôtel El Riad. Ce soir-là, la capitale a vibré au rythme d’un défilé somptueux entièrement dédié à l’un des joyaux du patrimoine vestimentaire algérien : le karakou. Entre broderies délicates, velours somptueux et audaces contemporaines, quatre stylistes d’exception ont livré leur propre vision de ce vêtement iconique.

La soirée, subtilement rythmée par les accords envoûtants du dernier maître du chaâbi, Abdelkader Chaou, a offert une véritable immersion culturelle. Sa musique a enveloppé les créations de poésie, soulignant l’âme profonde du vêtement algérois.

Wahiba Seksaoui : la mémoire textile

Première à ouvrir le bal, Wahiba Seksaoui a présenté une collection sensible et élégante, puisant dans la tradition pour mieux la raviver. Ses silhouettes, fidèles aux karakous d’antan, réinterprètent les coupes classiques avec subtilité, affirmant une volonté de transmission fidèle et respectueuse.

Samir Kerzabi : entre narration et vision

Samir Kerzabi, maître des contrastes, a choisi de faire parler la matière. À travers des modèles tantôt classiques, tantôt visionnaires, il raconte l’histoire du karakou comme un fil rouge tissé entre héritage et audace contemporaine. Sa démarche s’inscrit dans une volonté de donner au vêtement un nouveau souffle, sans jamais trahir sa noblesse originelle.

Malika Garadi : l’élégance maghrébine

Avec sa collection aux influences élargies, Malika Garadi apporte une touche pan-maghrébine aux festivités. Dentelles fines, broderies florales et jeux de volumes structurent ses créations, qui réconcilient l’élégance algérienne avec les formes de la haute couture orientale.

Nibel : la modernité assumée

Enfin, Nibel a clôturé ce défilé d’exception avec une série de tenues audacieuses et résolument modernes. Son parti pris : une silhouette fluide, des matières légères et des détails couture réinventés. Chaque modèle semble dialoguer avec les générations futures, prouvant que le karakou, loin d’être figé, sait se renouveler sans jamais s’effacer.