
Bassoum · 12 avril 2011 à 16:56
Azul,
J'avais publier un premier post sur la tradition algéroise : Mharma, ce foulard qui se noue sur la tete qui donne un coté élégant, traditionnel et romantique à la fois.
Cette fois ci, attardons nous sur une tradition de notre Kabylie profonde et de ses montagnes à couper le souffle : el fouta.
La tenue kabyle, se compose généralement d'une djebba longue avec un col arrondi en forme de volant travaillé avec des motifs en zigzag et de dentelles kabyles. D'un hzam, une ceinture moyenne qui ceintre la robe, un foulard qui se met sur la tête et de la fouta qui se noue autour de la taille.
Elle est faite de tissu, autrefois les femmes berberes des villages la portaient en laine, puis avec la venue des tissus des villes, et des premières importations d'Asie et d'Espagne, les soieries en tout genre se sont imposées, ainsi on distinguait la fouta de tout les jours, de la fouta de cérémonie plus raffinée.
Elle se noue autour de la taille, donne un charme à la robe kabyle simple, épouse les formes de la femme, et surtout suit et donne le mouvement, la légèreté et la sensualité de la danse propre à la Kabylie. les rayures qui la compose, allonge le corps de la femme, et les couleurs vives tel que le orange, le jaune, vert, marron, nous rappelle la diversité de la nature de la kabylie, le gout prononcé pour la vivacité et la gaieté, mais surtout un rappel des couleurs présentes sur les bijoux berbères, de corail et autres pierres colorées.
"Fouda", " Fouta" ou "Fauta ", quelque soit son nom, le pagne berbère est immortel, et meme si de nos jours la robe kabyle se modernise, la fouta reste un élément essentiel qui l'a compose, qui ne périt pas parce que la femme kabyle aime la nouer autour de sa taille, remuer son bassin, la rehausser d'un foulard coloré qu'elle attache dessus, elle tient un autre foulard de ses mains qu'elle mets au niveau de la nuque en plus de celui sur sa tete .. pour danser, pour etre libre, pour etre tagbaylit, imazighen.. tout simplement.