dziriya · 8 mars 2007 à 08:01
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Une profession qui a tendance à se féminiser
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Le nombre de journalistes femmes en Algérie accroit de plus en plus et ce malgré les conditions difficiles et la précarité du travail.
L'ouverture du champ médiatique au début des années 90 a permis le recrutement massif de jeunes diplômés hommes et femmes venus de différentes facultés pour investir le domaine du journalisme.
Au niveau de la télévision algérienne qui compte trois chaînes dont deux numériques: canal Algérie et la troisième, l'élément féminin est nettement prépondérant. Le nombre de journalistes femmes qui exercent à la télévision algérienne avoisine les 74,06%, révèle le rapport du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Pour ce qui est de la radio algérienne : chaîne 1, chaîne 2 et chaîne 3 avec ses différentes stations régionales, le nombre de journalistes femmes est nettement supérieur à celui des hommes. Elles sont, à titre d'exemple, 39 journalistes femmes à la Chaîne 1 face à 49 hommes, 36 à la Chaîne II face à 38 hommes et 35 face à 37 pour la Chaîne III. Le taux national pour la Radio est de 88,7% de femmes journalistes.
Le domaine de la presse écrite en Algérie compte prés de 40 titres dont 6 titres étatiques. Du fait d'un manque de recrutements et des critères exigés par les rédaction de ces journaux qui se comporte dans la majorité des cas comme des administrations d'état obéissant à la loi de la fonction publique, le nombre de femmes journalistes au niveau de ces rédactions ne dépassent pas les 30%. On note une seule femme dans le poste de directrice de publication dans ce secteur.
La presse indépendante avec sa diversité, a été et depuis plus une dizaine d'années, le domaine le plus convoité par l'élément féminin. On note au moins 5 femmes occupant des postes de directrice de rédaction ou directrice dernpublication. Le SNJ a pris l'échantillon de 10 quotidiens d'information entre arabophone et francophone. Le Soir D'Algérie,
Liberté, la Tribune, El-Watan, le Jeune indépendant, El-Khabar, El-Fadjr, El-Chourouk , le Jour D'Algérie et la Dépêche de Kabylie. Le taux national de journalistes femmes qui y exercent dépasse les 60,02%.
Pour l'agence Algérie presse service (APS), les femmes représentent, la moitié des recrues.
Les femmes journalistes exerçant comme correspondantes de presse ne sont pas nombreuses étant donné les conditions de travail, le manque de considération et les mentalités au niveau des villes de l'intérieur. Hormis, les grandes villes d'Algérie comme Annaba, Oran et Constantine ou les femmes journalistes sont assez présentes, elles sont presque inexistantes dans les autres wilayas. A Constantine, par exemple, elles sont 25 femmes journalistes face à 80 hommes.
Le taux national des correspondantes de presse est de 15,25%. Dans les grands pôles de presse, elles dépassent les 31,25%
Enfin, le nombre de femmes journalistes en Algérie ne peut être défini par exactitude pour plusieurs raisons. Dans ce rapport, seules les femmes journalistes permanentes ont été prises en compte.
Les taux seront supérieurs si, l'on associe le nombre de femmes collaboratrices ou pigistes et elles sont nombreuses. Par ailleurs, les statistiques du ministère du travail et de la sécurité sociale font état de pas moins de 50% de journalistes non déclarés. A noter que les chiffres présentés sont relatifs à l'année 2005 pour la presse écrite et à l'an 2003 pour l'audiovisuel.
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[size=7][color=#0066cc]08-03-2007
[size=7][color=#0066cc] [size=7]B. A.
