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la poétesse Ghanima AMMOUR

Posté par zalicant · 1 réponse · 4.0k vues

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zalicant · 20 octobre 2011 à 16:55


A propos de l'auteur :

Ghanima AMMOUR, poétesse Algérienne, est née en 1967 à Yakouren (Kabylie) en Algérie. Très tôt, elle a ouvert son âme à la poésie. Au collège déjà, à Bordj Menaïel, elle cherchait la rime dans tout ce qu'elle trouvait beau, dans toutes les œuvres artistiques qu'elle découvrait. Elle était hantée à chaque fois par la musicalité dans un texte aussi bien chanté que déclamé, une musicalité qu'elle sait et aime reconnaître et retrouver jusque dans la peinture. En 1985, elle obtint son baccalauréat et entre à l'ENA d'Alger (Ecole Nationale d'Administration). Malgré toute la rigueur et la discipline de cette école de cadres, elle assume sa poésie, avec son lot de rébellion, qui l'accompagne pendant toute sa formation. Sachant concilier justement la rigueur professionnelle à l'inspiration envoutante de l'art, elle profite des ses activités professionnelles, en sa qualité de consultante, pour connaître et découvrir les douleurs, les peines et les joies des petites gens. Actuellement, elle vit en France, et consacre l'essentiel de son temps et de son énergie à la recherche artistiques ; poésies et chants kabyles anciens, le théâtre, la musique et les récitals de poésie.
Ghanima Ammour publie "mémoires de mes automnes" : Bonnes feuilles vivantes
Publié par Rémi Yacine _El Watan



Tous les chemins mènent à la poésie. A défaut de guérir le monde, la poésie lui donne un sens. Ghanima Ammour a puisé la musicalité en elle pour trouver le vertige des mots. Cet équilibre instable se révèle salvateur.
L'automne n'est pas une saison morte, n'annonce pas toujours l'hiver. Mourir pour renaître n'est pas une fatalité ; on peut mourir plusieurs fois. On meurt souvent, la vie nous rattrape à chaque fois. Parce qu'hier c'est déjà maintenant, il suffit parfois de le décider, observe Ghanima Ammour. «La guerre a survécu/Aux plus têtus/ Des hommes de paix/ Les chaînes se renouvellent/Pour chaque prisonnier/Même si le geôlier/Ne fait plus la sentinelle/Devant sa prison dorée/La réminiscence de la révolution/N'est peut-être pas pour aujourd'hui !/Mais demain c'est hier/Et hier c'est maintenant/Il suffit parfois de le décider…» Etre énarque – elle est passé par l'ENA de Hydra – ne guérit pas de la poésie. Ghanima Ammour ne croit pas en la linéarité, elle cherche dans la multiplicité les voies qui amènent à soi et à l'Autre. Dans un dialogue imaginaire, elle s'adresse à Rimbaud avec le langage dépouillé de ceux qui voient au-delà des apparences : «Je viens du mont Algérie/J'ai retrouvé dans ta prairie/Comme la mienne le même abandon/La lavande têtue/Ne voulait pas sécher (…) La censure a étouffé/L'humanité précoce/De l'enfant des Ardennes/Ainsi il put renaître/Dans ma bouche/Comme un psaume.»
La crymal poème
On vient toujours de quelque part, les destinations sont plus incertaines. Le passé a beau se décomposer, il n'en demeure pas moins vivace, enfoui sous le sommeil du présent, vigilant pour un réveil-surprise.
Alger, Behdja, se moque du temps qui passe, voit les hommes s'égarer dans des idéologies mortifères, sait que sa blancheur est éternelle malgré ses hôtes : «A travers toi/Je dénonce ceux pour/Qui le mensonge est une prière/Ils s'en vont en tremblant/Allumer des cierges/A l'autel de l'imposture/Avec une telle ferveur/Que notre Dame d'Afrique en pleure.»
Les blessures ne se cicatrisent pas toujours. Ghanima Ammour pleure encore Tahar Djaout, assassiné par des forces ténébreuses, refusant la vie, l'art, le verbe : «On a tué les vers !/Le bruissement d'eau t'inspirait/Mais que faire ?/Quand on oublie le printemps/De crainte de voir l'univers !/On s'est caché/On s'est erré/Le mot nous a rattrapés/Le courage enfante la peur/Quand la peur conduit à la témérité !»
A savourer ce poème, Transcription : «Dis et moi j'écrirai/Cette douleur irascible/De ton être broyé/Traversant les moissons/Sans aucun grain de blé.»
Mémoires de mes automnes de Ghanima Ammour, aux éditions Apopsix.

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algeriaforever· Posté le 02 Feb 2012 à 22:32

merci ,je ne connais pas cette femme mais je vais m'y renseigner en tout cas c tres ebau ce qu'elle ecrit 😊

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