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MOULOUD FERAOUN LA GRANDEUR D'UN HOMME

Posté par Dziriya · 6 réponses · 3.9k vues

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Dziriya · 20 mars 2007 à 13:12

MOULOUD FERAOUN
LA GRANDEUR D'UN HOMME
La ville des Genêts a vécu tout au long de cette première quinzaine de ce mois de mars au rythme d'une multitude d'activités, qualitativement et quantitativement significatives, tenues en plusieurs endroits à l'occasion du 40e anniversaire de l'assassinat de l'un des plus grands écrivains algériens d'expression française, tombé sous les lâches balles de l'OAS à El Biar, en compagnie de 5 autres compagnons français et nationaux, un certain 15 mars 1962 à l'orée de l'indépendance définitive de l'Algérie, Mouloud Feraoun en l'occurrence.
Ce qui qui s'est instauré en une tradition annuelle, ancrée dans les habitudes de la région, a été réédité et encore une fois le tout-Tizi était au rendez-vous habituel de la rencontre avec l'auteur du mythique le Fils du pauvre. La librairie Cheikh a, dans une initiative originale, ouvert la voie par l'organisation de journée portes ouvertes du 3 au 8 mars sur les romans de l'enfant de Tizi Hibel, suivies d'une vente promotionnelle et d'une table ronde articulée autour du thème “L'homme et l'œuvre ”, et ce, en présence de l'écrivain-romancier. La maison de la culture a pris le relais le long de trois autres jours, du 12 au 15 mars, par une exposition de photos et de coupures de journaux retraçant sa vie sous ses multiples facettes, œuvre de l'association Issegh de Souamaâ. Cette manifestation prend fin avec une conféren-cedébat sous le thème “La cité des roses : présentation du livre de Mouloud Feraoun”, animée par son fils Ali Feraoun. Au niveau de l'université de la même ville, portant le nom d'un autre illustre écrivain et homme de culture, Mouloud Mammeri, le mérite de l'initiative revient au vice-rectorat chargé des relations extérieures et des manifestations culturelles de prendre exemple sur les deux suscités. En effet, une journée commémorative sous le thème “L'assassinat de Mouloud Feraoun et ses compagnons ”est organisée avec la participation de l'association des amis de Max Marchand (assassiné le même jour et sur le même lieu que Feraoun), de Feraoun et de ses compagnons. Une conférence dans la foulée des activités est animée par Sylvie Thenault, Jean Phillipe Ould Aoudia, Louisette Caux et Georges Morin. Le long de cette commémoration, tout le monde est revenu sur le parcours exemplaire et riche de l'écrivain et l'itinéraire atypique de l'homme dont la vie fut brutalement et sauvagement interrompue par la folie d'un commando d'assassins. “Feraoun était d'une intelligence si fertile qu'il pouvait léguer à la postérité plus qu'il en a laissé”, regrettait-on à l'unanimité. Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel, dans les régions des Ath Douala, sur les hauteurs de Kabylie. Après les rudiments de l'éducation qu'il a acquis à l'école d'un village voisin, il est admis à l'école primaire de Tizi Ouzou, avant de rejoindre l'école normale de Bouzaréah. Il devint par la suite instituteur à Taourirt Moussa, l'école qu'il a fréquentée pour la première fois de sa scolarisation. Il occupera quelques années plus tard le poste de directeur de l'école du Clos Salembier et est nommé ensuite inspecteur des centres sociaux à Alger toujours. C'est dans l'enceinte de ce dernier qu'il sera assassiné par un commando de l'OAS en compagnie de cinq de ses compagnons, à savoir Aimart Robert, Basset Marcel, Marchand Max, Hamoutène Ali, Ould Aoudia Salah. Mouloud Feraoun a laissé une œuvre littéraire monumentale qui est aujourd'hui une référence dans le genre et objet d'études multiples, dont trois romans et un recueil de poésie dédié au grand poète Si Moh u Mhend. Plusieurs de ses livres à l'instar du Fils du pauvre, Les chemins qui montent et La terre et le sang ont connu un succès mondial et ont été traduits dans plusieurs langues. Aujourd'hui, Fouroulou repose pour l'éternité à Ighil Nezman, son village qu'il a admirablement dépeint dans ces romans et qu'il n'a jamais réellement quitté.
R. A.

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selim· Posté le 03 Jun 2007 à 15:18

je me permets de vous conseiller "la terre et le sang" de ce gd auteur ou il dépeint le retour d'un immigré au début du 20e siecle, mais on a l'impression que rien a changé

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TIFRUIT· Posté le 13 Aug 2011 à 12:29

Je l'adooore

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Princessa_Amel· Posté le 13 Aug 2011 à 16:19

Moi j'ai lu. Le fils du pauvre et Les chemins qui montent!! qui sont très intéressants , un témoignage. Sur la vie en Kabylie de l'époque!!

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Sagesse1970· Posté le 13 Aug 2011 à 18:11

Je dirais que ce sont les événements qui font la grandeur des hommes et non l'inverse, mais c'est mon opinion et elle n'engage que moi.

Mouloud Feraoun est à mes yeux un grand écrivain berbère, cet homme a été assassiné à la veille de l'indépendance par un commando de l'OAS.

Cet écrivain de talent a ouvert un "grand espace" singulier, tragique également de la littérature Algérienne en langue Française.

"Le fils du pauvre" est son roman de base, un roman fondateur, et pour ma part c'est une oeuvre importante car elle traduit fort bien une IDENTITE, un temps. Elle représente aussi une farouche volonté de se faire entendre et surtout de se faire comprendre. Tout ceci par l'affirmation, par l'utilisation de l'écriture comme arme pacifique contre les images souvent négatives ou caricaturales établies par le colonisateur de l'époque.

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tiziri· Posté le 13 Aug 2011 à 18:24

oui sagesse un grand homme moi j ai lu le fils du pauvre

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amalya· Posté le 13 Aug 2011 à 22:55

un grand homme de la littérature algérienne, j'aime trop ces écrits.

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