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Féroce attaque contre la destination Algérie par le Petit futé

Posté par Dziriya · 19 réponses · 2.0k vues

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Dziriya · 26 août 2010 à 12:33

Il est le guide touristique le plus vendu dans le monde : Féroce attaque contre la destination Algérie par le Petit futé
Un pays terreau de la frustration et de la jalousie, un peuple sensible uniquement aux ingérences étrangères, des hommes machos plus qu'ailleurs dans le monde, une jeunesse formée de crétins-frustrés, de pervers et de psychopathes, un quotidien sale, une hôtellerie archaïque et une milice à la solde de forces spéciales.
C'est avec ces termes que la destination Algérie est présentée aux lecteurs du Petit futé, le plus réputé des guides touristiques dans le monde sans que les officiels algériens réagissent à ce jour.
L'année passée, en septembre, le ministère du Tourisme a rendu un hommage aux efforts déployés par le Petit futé et autres guides avec l'intention d'acheter des centaines d'exemplaires sur fonds publics. Il y a quelques jours, un exemplaire de l'édition 2009-2010 du Petit futé Algérie, la quatrième, est tombé entre mes mains, et je me demande si les proches du ministre de l'époque ont pris la précaution de feuilleter ce guide avant d'initier la démarche. La même question se pose à propos des grands annonceurs publics que sont Air Algérie, l'ONAT, Moblis et l'hôtel Aurassi, pour ne citer que ces derniers, et qui ont, sans le savoir, subventionné une grave atteinte à l'image de la destination Algérie et à celle de tout le pays. Le drame est important, car le Petit futé est le guide qui reste le plus vendu dans le monde francophone.
Si l'ouvrage était un livre de politique ou d'économie touristique, on comprendra le recours aux termes et au style adoptés par les rédacteurs du Petit futé Algérie, mais il s'agit d'un guide touristique appelé à fournir une forme de conseils aux voyageurs potentiels sans parti pris politique. A travers cette contribution, je présente à l'opinion publique nationale et aux responsables en charge de la préservation de l'image de notre pays une lecture d'un des plus néfastes traités commis contre l'Algérie ces 10 dernières années.
Casbah délabrée, femmes légères et démocratie d'homosexuels.
Les attaques contre l'Algérie commencent dès la page 25 où est présentée la symbolique Casbah si chère à la mémoire collective algérienne. On ne peut parler d'Alger sans évoquer sa Casbah. Elle est la première destination de tout touriste qui passe par Alger. Reste que si les rédacteurs du Petit futé font un constat sans ménagement de l'état des lieux, ce qui est vrai, le reste des commentaires n'est pas innocent. Ainsi, on apprend que les Algériens seraient insensibles à l'état dans lequel se trouve leur Casbah, le cœur d'El Djazaïr. Les efforts de restauration sont imputés à une ingérence internationale plus qu'à une quelconque prise de conscience nationale.
Ainsi, à la page 25, on peut lire : «Au retour même timide des touristes, ou peut-être grâce à l'organisation de réunions internationales qui demandaient qu'Alger montre meilleure figure, des travaux ont enfin commencé début 2005». Comme tout patrimoine culturel, La Casbah intéresse et sensibilise les différents acteurs, algériens ou non, versés dans la préservation et la promotion de ce genre de patrimoine à travers des actions menées en concert avec les pouvoirs publics. Cela se fait partout dans le monde et non pas uniquement en Algérie.
Selon le Petit futé, ce peuple qui assassine son patrimoine culturel est plus cruel envers la femme. La sentence est écrite avec dérision. «Si les hommes algériens peuvent reconnaître haut et fort que les femmes sont leurs égales, sinon supérieures, reprenant le mythe de la bonne mère, dévouée et courageuse sans qui le pays n'existerait plus, bla, bla, bla, dans la réalité, il ne reste pas grand-chose de ce beau discours qui nous surprendrait presque…». J'avoue que dans ma carrière de journaliste spécialiste dans le tourisme, c'est la première fois que je lis un guide qui use de la formule «bla, bla, bla» pour mépriser une destination qu'il est censé présenter et conseiller à ses lecteurs.
«Le nouveau code de la famille présenté par Bouteflika en mars 2005 est loin d'être satisfaisant. L'idéologie islamiste a complètement assombri le regard des hommes sur les femmes. On voit, mais on ne connaît pas la femme. On ignore ou on en veut à celle qui par sa seule existence vous attirera dans les filets du mal. Comme ailleurs, et peut-être plus qu'ailleurs, les femmes sont souvent rabaissées, voire battues… Il est toujours normal pour un homme algérien de lever la main sur sa femme, sa petite amie, sa fille…», lit-ont toujours dans la page 105.
Le dénigrement va plus loin quand les rédacteurs du Petit futé Algérie insinuent avec des mots à peine cachés que l'activité religieuse chez la femme algérienne n'est qu'une distraction, voire un loisir pas plus. «Pour certaines femmes, participer aux réunions religieuses et à la prière du vendredi… est la seule occasion de sortir du domaine privé qu'est le foyer», lit-on encore à la page 105.
Au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture du guide, on constate que la haine des rédacteurs augmente. Selon eux, l'Algérie, pays de «crétins frustrés» serait un terreau de la frustration et de la jalousie. Les termes sont clairs à la page 106, où l'on peut lire : «… Les crétins frustrés ne s'abstiennent pas ici qu'ailleurs et il reste difficile, voire impossible, de faire certaines choses comme de s'asseoir seule à une terrasse de café même dans les grandes villes. Et, amies, gardez à l'esprit que les ragots et les médisances naissent et prospèrent très rapidement dans le terreau de la frustration et de la jalousie.»
Les Algériennes seraient des femmes faciles, selon les rédacteurs du Petit futé Algérie, elles seraient d'hypocrites prostituées prêtes à se donner au premier venu pour un simple repas.
Pour le Petit futé Algérie, la prostitution est omniprésente en Algérie. Elle est dans les grandes villes, au cœur des résidences d'Etat et même sur internet. «… A Alger ou à Oran, de Club des Pins aux cabarets les plus miteux en passant par les restaurants, les bars d'hôtel et bien sûr internet et les sites de rencontre, des dizaines de filles cherchent une vie meilleure malgré les tabous, malgré le hidjab facilitant paradoxalement les choses, qui pour un cadeau, qui pour un dîner sortant de l'ordinaire, qu'on appartienne à la classe moyenne (s'il en reste une !) ou qu'on soit plus défavorisé… la prostitution est plus visible qu'on aurait pu l'imaginer dans la rue, dans les hôtels, très fréquentés l'après-midi, les bars de ces mêmes hôtels, les lieux de sortie nocturne», lit-on en page 106.
Pire, des faits divers sont déviés de leur contexte et rapportés toujours dans cette page donnant une image caricaturale des Algériens. D'un côté, des prostituées, et d'un autre, des violeurs.
«… Face à ce phénomène, des ‘‘barbus'' ont monté des ‘‘raids'' punitifs contre celles dont ‘‘on dit que…'' qui ont tourné au viol collectif, voire plus, comme à Hassi Messaoud il n'y a pas si longtemps. Tout le monde le savait…», lit-on, toujours dans cette page.
Même en traitant des tenues vestimentaires des Algériennes, on profite pour dénigrer le peuple algérien et ses femmes. On a l'impression qu'on veut nous dire que si, aujourd'hui, juste pour un dîner, une Algérienne est prête à découcher, c'est parce que cela est ancrédans les mœurs des femmes de ce pays. Pour le besoins de la sale besogne, on recourt aux services d'un certain Nicolas Nicolays qui a rédigé au XVIe siècle des récits de voyages. Le passage suivant, tiré de ses récits, est reproduit dans le Petit futé Algérie : «Tout le long du fleuve et du rivage, les femmes et les filles esclaves maures de la ville d'Alger vont laver le linge, étant ordinairement toutes nues, excepté qu'elles portent une pièce de toile de coton de quelques couleurs bigarrées pour couvrir les parties secrètes (lesquelles toutefois pour peu d'argent elles découvrent volontiers)» Rien que ça !
Si, selon les rédacteurs du Petit futé Algérie, les Algériennes sont des femmes légères de naissance, même si elles portent un hidjab qui facilite «la chose» ; celles qui se sentent émancipées sont des égarées. «…Même si vous apercevez en ville des jeunes femmes habillées légèrement, ne sachant pas qui elles sont, où elles vivent ou comment elles sont jugées, évitez de faire comme elles en portant des tenues jugées provocantes», lit-on encore.
Sous le titre «Homosexualité», les rédacteurs du Petit futé algérien traient de la soif des Algériens à la démocratie. Ce raccourci qui résume les luttes des Algériens pour les libertés et la démocratie à celle de la population gay, qui dit avoir sa place dans la société, n'est pas saint du tout. C'est comme si les luttes de ce peuple pour la séparation des pouvoirs ont été menées exclusivement par des homosexuels. «Dans les années 1980, des associations ont cru pouvoir profiter de la démocratisation pour se faire entendre, mais quand les islamistes s'en sont mêlés les années suivantes, d'aucuns ont pensé qu'il était temps que le ménage soit fait», lit-on dans la page 107 dans la rubrique réservée à l'homosexualité. Une dérive !
On a l'impression que les réticences à l'homosexualité sont le propre de la seule société algérienne et de la religion musulmane. Toutefois, au lieu de donner l'avis des Algériens sur la question, on recourt à une citation d'un cheikh égyptien, comme s'il s'agit du Petit futé Egypte et non Algérie. Ainsi, on apprend, dans cette même page 107, que, selon le cheikh égyptien Abde Al Azim Al Mitaani, «la perversion sexuelle en général va à l'encontre de la volonté de Dieu et de sa création. Il s'agit de comportements méprisables dont se détournent même les animaux les plus vils». Un véritable racolage littéraire dans le seul but de nuire à l'Algérie. Pour rester dans le registre du bien et du mal, boire une bière en Algérie constitue un risque selon les rédacteurs du Petit futé Algérie. En effet, à propos des bars et cafés, on peut lire à la page 145 que «s'il est devenu facile de trouver des bars où l'on serre de l'alcool à Alger, il en va autrement dans d'autres villes et a fortiori à l'intérieur du pays. Les bars sont certes des lieux de convivialité mais aussi et surtout des lieux où les clients viennent pour s'enivrer ou pour oublier (alors que bien souvent les Algériens ont le vin triste) et il n'est pas rare d'y croiser des femmes.» Ne pouvant pas dire qu'en Algérie on ne peut pas boire d'alcool, on nous ressort cette histoire de vin triste.
Au pays des ragots, l'eau n'est pas potable et les hôtels sont désenchanteurs
Les rédacteurs du Petit futé Algérie reconnaissent à la page 107 que «l'espérance de vie est, certes, en régulière augmentation et supérieure à la moyenne africaine». Toutefois, ils rajoutent qu'elle «cache des difficultés croissantes» sans les préciser. Une contradiction qu'aucun professionnel ne peut commettre sauf s'il est mal intentionné. S'il est vrai que ce dernier reste en deçà des attentes des populations et des efforts financiers consentis, il reste que le système existe et qu'il est le premier responsable de l'augmentation de l'espérance de vie. Comme s'il fallait faire du mal à l'image de l'Algérie coûte que coûte, les rédacteurs du Petit futé Algérie écrivent dans la même page que «… la consommation d'anti dépresseurs, d'anxiolytiques et autres tranquillisants est également importante et dans certaines villes, le nombre de panneaux annonçant un psy peut surprendre.»
Aux touristes qui viennent en Algérie, les rédacteurs du Petit futé Algérie donnent un seul choix : ne rien boire du tout. «Dans les grandes villes, l'eau du robinet peut se boire à condition de tolérer les goûts la caractérisant», peut-on lire à la page 143 à propos de l'eau du robinet en Algérie. Quand on sait que l'eau est censée être incolore, inodore, on saisi la finalité du message. «Dans les sources des villages et des oasis, l'eau est meilleure au goût, mais peut être à l'origine de troubles intestinaux…», lit-on à propos de l'eau des sources, comme quoi, cette eau est aussi à éviter. Enfin, la suspicion touche aussi l'eau embouteillée. «On trouve partout des bouteilles d'eau minérale, pas toujours scellées, souvent de marque…», lit- on encore. Autrement dit, en Algérie, il est déconseillé de boire de l'eau.
Dans la page 462, les Algériens sont présentés comme des gens sales. «Principale particularité qui peut être un problème : la pénurie de l'eau ! Dans les toilettes des lieux publics ou même chez les particuliers, l'eau est stockée dans un récipient qu'on déverse dans la cuvette (sans exagérer sur la quantité) en guise de chasse d'eau. Dans la plupart des cas, comme il n'y a pas du tout- à-l'égout, on ne jette rien dans la cuvette. Une poubelle est presque toujours mise à disposition. Il s'agit juste de s'y habituer ! Autre particularité : il n'y a presque jamais de papier toilette», écrivent les rédacteurs.
A propos de l'hôtellerie, les rédacteurs du Petit futé signalent que «la capitale est assez bien pourvue en hôtels mais l'offre proprement touristique est assez restreinte pour une capitale. Le standing ne correspond pas au nombre d'étoiles affichées et les prétentions sont assez élevées au vu de la qualité des services proposés».
Ce constat dressé à la page 213 et jusque-là objectif et partagé, sauf que la suite, comme pour la question de l'eau, donne aux touristes potentiels un seul choix, celui de ne pas venir en Algérie.
«Si coupures d'eau, mobilier hétéroclite bancal et manque d'entretien sont le lot des hôtels de bas de gamme, c'est la qualité de l'accueil qui fait souvent défaut dans les hôtels des catégories supérieures», écrit-on pour dénigrer tout le parc hôtelier indépendamment de la gamme.
Ce parc est dénigré, aussi, indépendamment du statut «…Mais en ce qui concerne la qualité, on entre alors dans une autre dimension. Dans chaque ville d'importance, l'Etat gère un hôtel, souvent construit dans les années 1960… Ces hôtels, toujours très bien situés, ont malheureusement vieilli quand ils ne sont pas déjà agonisants… le personnel a pris de l'âge en même temps que les piscines se vidaient, que les jardins s'asséchaient, que la plomberie s'engorgeait de détritus divers ou que la moquette aux spirales psychédéliques pourrissait… Aujourd'hui, à de rares exceptions près, ces hôtels sont devenus plutôt sordides et le service très aléatoire», lit-on ! «D'autres hôtels, privés ceux-là, sont très fiers de leurs prestations mais n'espérez pas y trouver le confort qu'on s'est habitués à découvrir au Maroc voisin». Et voilà que même l'hôtellerie de droit privé est achevée. Même les établissements des chaînes internationales sont caricaturés, car l'essentiel est de nuire à la destination Algérie. «… Aucun hôtel algérien ne peut être qualifié de cadre enchanteur, le service laisse presque toujours à désirer, la plomberie et l'électricité peuvent inquiéter les plus anxieux et la propreté les plus maniaques… Les hôtels de chaînes internationales échappent évidemment à ce constat, mais leurs chambres ressemblent à celles que vous occupez à Miami ou à Melbourne», lit-on à la page 509.
Sous le titre Voyager seule, à la page 460, les rédacteurs du Petit futé Algérie versent davantage dans la méchanceté. Quand ils écrivent, en s'adressant aux touristes potentiels, «ce qu'il vous faudra éviter de chercher à éviter à tout prix, c'est de donner prise aux ragots, l'une des principales activités algériennes, que ce soit dans un petit village ou à Alger !» Je ne sais pas s'il existe, dans le monde, un seul gouvernement qui acceptera la présence de ces remarques déplacées sur sa population dans le plus grand tirage en matière de guides touristiques. A toutes celles qui voyagent seules, le Petit futé Algérie ne se prive pas de rappeler que les Algériens sont des obsédés harragas. «Dans le sud, les gens se sont habitués à voir des bras et des jambes nus, mais ils n'en pensent pas moins ! Garder à l'esprit que vous représentez le pays vers lequel on rêve très fort de s'envoler pour un meilleur avenir… Sachez donc rester circonspecte devant toute tentative de séduction un peu incongrue», lit-on à la même page
Milices, sida et persécution des libertés
Les rédacteurs du Petit futé Algérie semblent faire à travers la rubrique réservée à la police le procès de la politique sécuritaire d'un pays souverain plus que la présentation d'une destination. Ainsi, à la page 461, on peut lire : «Il y a trois types de représentants de l'ordre en Algérie : la police (en bleu), la gendarmerie (en vert) et les milices des forces spéciales ou de simples agents de sécurité (en noir). Difficile donc de savoir à qui on s'adresse.»
Avec ce constat, je ne vois pas de touristes prêts à prendre l'avion pour un pays dont les forces spéciales ont leurs milices et où il y a confusion dans le travail des différents corps de service de sécurité. Afin de jeter plus de doutes, à la même page, les rédacteurs écrivent : «Il n'y a presque pas eu de faux barrages, ces sinistres barrages dressés n'importe où, même sur les autoroutes, par des groupes terroristes cachés sous des tenues policières dérobées, on n'ose pas se demander comment.» On a l'impression de lire un rapport d'une organisation des droits de l'homme et non un guide touristique.
Le risque en Algérie ne s'arrête pas à ces faux barrages, selon le guide, il est aussi lié au sida et autres MST. Les conseils de prudence sont portés à la page 465 comme s'il ne s'agit pas d'un problème de santé publique mondial. «Avoir des relations sexuelles non protégées fait courir le risque de maladies sexuellement transmissibles, dont le sida qui n'épargne pas l'Algérie, mais aussi l'herpes, de chlamydiae et autres joyeusetés». Pour quelle intention inclure une mesure préventive générale dans Le Petit futé Algérie ? Le sida existe en Algérie, comme partout dans le monde pas plus !
Pas de libertés au pays de la mafia politico-financière
Etant moi-même journaliste, ayant à mon actif des années de prison avec sursis et des dizaines de millions de centimes d'amendes, je trouve inopportun que la question des libertés de la presse et de son combat figure dans un guide touristique avec des commentaires d'ordre politique.
Il y a confusion de genres, une instrumentalisation de la question, non pas pour défendre la cause des journalistes, mais pour nuire à la destination.
«A la lecture des titres parfois audacieux de certains journaux de la presse algérienne, on pourrait penser que la presse est libre en Algérie. Ce n'est plus le cas depuis 2004, année de la pénalisation des délits de presse. Et cette audace est chèrement payée souvent par la prison avec sursis et des amendes très sévères et quelquefois par la prison ferme… En revanche, des pressions de toutes natures sont constamment exercées sur les journalistes de la part des responsables politiques, de la mafia politico-financière, de notables et d'hommes d'affaires locaux mettant en péril leur métier et dans certains cas leur vie», lit-on à la page 473.
«Les journaux, leurs directeurs et leurs journalistes sont régulièrement assignés en justice pour répondre de plaintes pour diffamation et le plus acharné semble être le ministère de la Défense qui s'estime diffamé par la moindre allusion dans les caricatures et les articles publiés», lit-on encore à la même page pour donner une image plus sombre de l'Algérie et de son institution militaire.
Pour conclure, disons qu'un guide touristique qui s'attaque au président d'un pays et à son armée pour promouvoir la destination est une innovation. Il faut toutefois admettre que les responsables algériens ont été pris par abus de confiance. Moi-même je n'aurai jamais pensé que les rédacteurs d'un guide touristique, ceux du réputé Petit futé en particulier, capable de commette une telle agression contre un peuple et un pays. Moi-même je comptais des amis au sein de cette entreprise et avant de lire le guide, je n'ai jamais douté des qualités des rédacteurs.
Il ne sert à rien d'être présents dans les foires, de passer des pubs sur certaines TV si l'image de la destination est souillée dans les colonnes du premiers guide touristique dans le monde. Une action pour limiter les dégâts s'impose à court terme. Une autre action pour révolutionner les démarches de communication et promotion de la destination afin d'éviter ce genre de situation s'invite à moyen terme.

Mourad Kezzar

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soumi16· Posté le 26 Aug 2010 à 15:28

c'est pas une attaque, ils donnent leur avis même s'ils exagèrent beaucoup. dire que les femmes algériennes sont légères c'est du n'importe quoi, je me demande bien où ils sont allés.

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Shyrine· Posté le 27 Aug 2010 à 11:01

*************** OLALALA *****************

J'y croi pas! Je pense que c'est vraiment vraiment abusé

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Nora14· Posté le 27 Aug 2010 à 12:15

j'ai lu cet article sur el watan hier, j'étia dépité

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Nora14· Posté le 27 Aug 2010 à 12:56

mais faut dire qu'on a que ce qu'on mérite

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gazoute· Posté le 28 Aug 2010 à 16:00

Ouuuuh la

honnêtement ils n'ont pas tort sur certains points.
Le tourisme n'a pas sa place en Algérie.
Malheureusement bien que le potentiel y soit, on a encore une longue route !

Je vais chaque année en Algérie,malheureusement c'est toujours le même constat …

Algérie mon amour !

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LaSultaneAlsacienne· Posté le 28 Aug 2010 à 22:49

Je comptais y aller cette année…enfin j'y compte toujours 😊

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soumi16· Posté le 28 Aug 2010 à 23:13

Si tu comptais vraiment y aller, il faut pas que cette "description" te décourage, tu verras par tes propres yeux, chacun sa sensibilité. Ces personnes n'ont visiblement vraiment PAS aimé! mais ça ne sera pas le ca de tous, ça depénd de ce que l'on recherche.

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Lounja· Posté le 01 Sep 2010 à 14:54

les suite :

Algérie : le Petit Futé assume ses propos xénophobes

« Il est toujours normal pour un homme algérien de lever la main sur sa femme, sa petite amie, sa fille, sa sœur, etc., simplement parce que celle-ci ne s'est pas assise là où il fallait au restaurant (ce n'est qu'un exemple…). » On trouve ce commentaire fleuri dans le guide touristique que consacre le Petit Futé à l'Algérie. Contacté par
Extrait du Petit Futé 2009-2010 El Watan, coupable d'avoir relevé les faits
Oui, Jean-Paul Labourdette s'étonne non pas de ce que l'un de ses rédacteurs ait pu tenir des propos xénophobes et dégradants, mais que l'on s'en émeuve « aujourd'hui ». Parce que ce guide a plus de deux ans, les lecteurs qui viennent d'en faire la découverte devraient s'en accommoder. Évidemment, il pointe le quotidien El Watan qui attaquerait le Petit Futé. Cela rappelle ces ministres qui, après la blague raciste d'un des leurs, nous expliquaient la main sur le cœur que ce dernier est un chic type et qu'il y aurait un complot de l'opposition. Un chic type, sans nul doute, mais un type à l'humour raciste, quand bien même complot il y avait. De même, qu'il y ait ou non attaque d'El Watan, les faits sont là et ce sont les faits qui sont importants et non ce que tel ou tel peut vouloir en faire.
Ressentir autorise l'infâme
Mieux, Jean-Paul Labourdette explique à Rue89 que l'auteur a le droit d'écrire l'analyse qu'il fait de la société algérienne telle qu'il l'a ressentie. » Autrement dit, si l'auteur pense que frapper sa femme parce qu'elle s'est trompée de chaise au restaurant fait partie de l'habitus de l'homme algérien, alors il peut l'écrire. Comme d'autres ont écrit que les juifs sont de la vermine qu'il faut à tout prix exterminer, peut-être ? ou que les Noirs sont des sous-hommes bons à n'être qu'esclaves ? Le ressenti d'un rédacteur qui a arpenté quelques jours, quelques semaines, quelques mois tout un pays, lui confèrerait une légitimité et l'autorité suffisante pour lui faire écrire ce que bon lui semble, quitte à ce qu'il verse dans l'infâme. Il a le droit parce qu'il le ressent. Ou comment illustrer le degré zéro de la rigueur intellectuelle.
La faute à une certaine presse européenne ?
Et Jean-Paul Labourdette d'ajouter : « Surtout que des dizaines d'articles dans la presse européenne relatent ces faits, par exemple sur la situation des femmes, la corruption, le système économique du pays. » Il faudra que J.-P. Labourdette nous dise quelle presse il lit. Quel type de presse publie des articles sur l'homme algérien qui trouve normal de lever la main sur sa femme, sa petite amie, sa fille, sa sœur, etc. ? J.-P. Labourdette ne fait pas dans le sociologique, mais dans le caniveau. Sous prétexte que des articles de presse en Europe auraient évoqué une certaine situation des femmes en Algérie, le Petit Futé pourrait soutenir des thèses xénophobes. CQFD.
Le patron du Petit Futé n'arrange pas son cas. Plutôt que de faire amende honorable et de reconnaître les dérapages dans ce guide, il enfonce le clou et assume pleinement ces propos nauséabonds. « Régulièrement, la presse se fait l'écho de maltraitances mais rien n'y fait et il est toujours normal pour un homme algérien de lever la main sur sa femme, sa petite amie, sa fille, sa sœur, etc. » La phrase vous semble un rien stigmatisante ?, demande Chloé Leprince sur Rue89. Non, juste immonde

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LaSultaneAlsacienne· Posté le 09 Sep 2010 à 03:12

Ce n'est pas le petit futé qui m'empêchera de venir lol 😊
Je sais déjà que ce voyage me plaira pour la simple et bonne raison que ce qui m'intéresse en priorité ce sont les relations humaines ! Grace à internet, j'ai lié amitié (amitié virtuelle pour le moment certes) avec plusieurs Algériens et Algériennes et j'ai passé de belles soirées avec des discussions plus qu'enrichissantes et pleine d'amour et de respect 😊 et à mon retour j'écrirai au petit futé lol

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soumi16· Posté le 27 Dec 2010 à 08:34

je up! 🤡

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chouch42· Posté le 27 Dec 2010 à 09:17

j'avais lu y'a un moment cet article, il n'y a pas de tourisme de masse europeen en algerie comme au maroc ou en tunisie , les algeriennes se prostituent et alors??? elles ont pas attendu les europeens pr ca c'est peut etre ce qui les derange… le tourisme de masse n'a apporté que misere et dechéance des populations quand on voit ce qui se passe chez nos voisins ou encor plus loin ds les pays du "sud" je pense pas qu'il ameliorera le niveau de vie des algeriens…
faut pas que le pseudo journaliste oublie qu'en France une femme meurt tous les jours sous les coups de son conjoint (

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Bassoum· Posté le 27 Dec 2010 à 11:37

Je viens de voir cet article, et en lire une partie .. je suis scandalisée mais en meme temps ca ne m'étonne pas plus que ca.
Scandalisée parce que un "papier" censé donner des avis et des conseils et tuyaux pour le tourisme n'est pas la pour mettre en avant les avis pourris d'un journaliste qui apparement à un serieux problème avec l'Algerie.
Dire des choses pareil et n'évoquer que des aspects négatifs sans meme évoquer l'hospitalité des algériens, leur disponibilité, et notre patrimoine de manière evidente. Si la Casbah a longtemps été a l'abandon c'est pas que nous sommes un peuple qui détruit son patrimoine et s'en fou, c'est que l'Algérie pansais les plaies de ses enfants pendant plus dune décénnie, que survivre était le plus important pas décorer la Casbah et emmener faire un tit tour aux colons nostalgiques.
Sinon, je vais etre rude avec mes mots, mais ca ne m'étonne pas plus que ca, il y a beaucoup de français qui aiment l'ALgerie ca je n'en doute pas, beaucoup qui nous respectent, mais aussi beaucoup qui ont garder leur ame de colon, qui gardent a travers la gorge notre indépendance, qui prennent un malin plaisir à souligner uniquement ce qui ne va pas en Algérie, et pointer du doigt nos malheurs, et nous planter des couteaux dans le dos en disant "vous l'avez voulu". Il y en a un peu trop qui se permettent de faire la morale alors que le " pays des droits de l'Homme" est loin de faire honneur à son titre glorieux, beaucoup de sang a remplacer l'encre dans l'Histoire de France.
Donc ces avis a ce journaliste, il peut se les garder, ce n'est pas lui qui viendra nous apprendre que si son pays a poser son derriere 132 ans dans le notre c'était juste pour le Fun.

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Bassoum· Posté le 27 Dec 2010 à 11:52

Je viens de lire des commentaires sur Internet, et y'en a un en particulier qui m'a bien plut et constitue une bonne réponse a cette connerie du "petit futé", je vous fait un copier-coller et vous laisse savourer la reponse d'un compatriote:

"Je me demande s'il trouverait normal , le Jean-Paul Labourdette de décrire la France dans un GUIDE TOURISTIQUE de la manière suivante :

" En France la pédophilie est très rependue , notamment au sein de l'église "

"Le Français est Xénophobe et raciste , en 2002 Le pen un politicienne d'extrême droite est arrivé au deuxième tour des élections présidentielles et actuellement Sarkozy mène une campagne contre les étrangers et l'immigration en prétendant que c'est la cause principal de l'insécurité en France "

"Une étude à démontré que la majorité des français ne se lavent pas les mains après un passage au toilettes, d'où le nombre éffarant de gastro enterite en France "

" La France est le premier pays consommateur de psychotrope au monde, et des millions de français sont alcoliques"

"En France chaque semaine trop femmes sont assassinées par leur conjoints, les statistiques sur les violence conjugales sont inquiétantes, le Français trompe sa femme très facilement, cela fait partie de la culture française et totalement admit dans la société de française, "

Des phrases du genre serait ridicules dans un guide touristique qui concerne la France, non ?"

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lastaifiya· Posté le 31 Dec 2010 à 01:04

C'est vraiment consternant de donner une image aussi négative de notre pays,certes de gros efforts sont à faire mais de la a dire des choses de la sorte. je préfére sincerement qu'il n'y ait pas de tourisme,meme si cela aiderait le pays,mais il perdrait de son authenticité. TAHIA DJAZAIR

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nanou1· Posté le 31 Dec 2010 à 16:02

salut,

moi je trouve que la femme algérienne en Algérie est très émancipée surtout depuis cette derniere décénie. Exceptées, celles qui sont très religieuses et le montrent publiquement.
Les critiques du reporter sont crues et sans doute exagérées mais il y a quand meme une vérité aussi infime soit elle dans ces propos

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soumi16· Posté le 31 Dec 2010 à 16:13

tu ne penses pas qu'une femme très religieuse et le "montre publiquement" est aussi émancipée à sa manière?

il faut comprendre le sens du mot émancipé.

au sens propre s'émanciper veut dire "S'affranchir, devenir indépendant", donc les femmes qui ont choisi la voix de la religion sont peut être plus émancipés que celles qui suivent les dictas de la société.

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nanou1· Posté le 31 Dec 2010 à 16:22

Si si carrément soumi, elles le sont.
C'est juste que comme l'Algérie est un pays à la base musulman, y'a rien d'étonnant à voir une femme voilée qui porte en elle sa religion. J'ai pas de pb avec l'islam et encore moins les musulmanes. Je mettais plus l'accent sur les femmes qui justement sont sans doute croyantes et pratiquantes mais qui ne le portent pas sur elles, et de celles qui se jouent de tout. Bref, c'est assez délicat.

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soumi16· Posté le 31 Dec 2010 à 16:25

ouai, c une question vraiment délicate…. 🤡

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camelia· Posté le 03 Jan 2011 à 15:09

c'est une attaque pure et simple contre tout ce qui est algerien dans tout les pays du monde il ya des prostituées, des drogués, la pédophilie, les maltraitances, les abus les meurtres pour ne citer que ceux là, alors pourqoi cet acharnement sur l'ALGERIE?????!!!!

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