Je n’ai aucune raison de te détester JeanMouloud, effectivement à un moment je me suis posé des questions sur ma compatibilité avec lui. Je comprends tout a fait ton avis j’ai moi-même eu de sérieux doute à un moment même si je pense qu’ils étaient basés sur des craintes plus que sur de réels soucis constatés. Toute mes études et mon chemin dans la vie (si court soit-il) ne m’ont appris qu’une seule chose : l’unique quête est de trouver l’équilibre dans ses contradictions. Cela passe par des applications très concrètes que l’on pourrait résumer par "il faut tenter de vivre à sa mesure". Je me rappelle que tu m’avais demandé si je cherchais un mari ou un compagnon, cette distinction que tu avais faite m’a beaucoup éclairée, je ne cherche pas un compagnon mais un mari. L’émulation intellectuelle je la trouve dans les livres et avec mes pairs à l’université. Je souhaite vivre au quotidien avec quelqu’un de simple et de vrai, qui a des valeurs humaines. Je me sens bien avec quelqu’un de manuel parce que ça m’évite d’entrer en conflit ou en concurrence sur le terrain des idées. De plus, j’ai peur qu’en cherchant un "intellectuel" ou quelqu’un qui a fait de longues études, je ne fasse que me valoriser. J’entends par là que quand j’élève ce qui me fonde personnellement (de longues études, un penchant pour les bouquins, ce qui intellectuel, l’art, la culture) au rang de critère d’appréciation de l’autre je ne fais que m’ériger en modèle. Mais en réalité ce serait nier ce que j’ai appris, car comme je le disais tout cela ne m’a enseigné qu’une chose, il faut vivre dans la simplicité et y trouver son équilibre. Etre avec quelqu’un de totalement différent de moi me permet d’être humble, de sortir de l’égoïsme et dans l’auto-appréciation pour entreprendre de connaître véritablement l’autre. C’est les réflexions qui m’ont poussé à continuer le cheminement vers le mariage avec lui. D’autant plus que je me sens bien en sa présence et que j’ai envie de le chérir comme un mari.