La bouqala : Tradition ou Mode qui la dénature ?

Saha Ftourkoum y a el bnat,
C'est ramadan, et la tradition de la Bouqala n'est plus a présenter. Cette tradition qui s'était perdue avec le temps, est revenue en force. Retour à la Qaada de zman, aux soirées à rigoler et se dire des bouqalates.
Nos jeunes filles ont sut ressusciter cette tradition, et la faire connaitre un peu partout.
Mais tout ce qui revient à la mode, perd un peu de son authenticité.
Je trouve, que la bouqala n'a plus son sens, SmS-Facebook-bouqalattes sans ma3na .. tournent sans cesse et n'ont plus leurs charme, tout le monde se "send" des bouqalates parfois la meme en copier-coller.
je ne sais pas si vous voyiez ce que je veux dire.. ce qui était un ptit moment exclusivement féminin et ramadanesque, poetique et amusant et spécial 3wate9 (jeunes filles) est devenu banal, ouvert a tout public, et soulant meme les mecs s'y mettent (lol) .. je suis pour que ce patrimoine se preserve, mais en bonne et due forme, que l'on perpetue la tradition comme il se doit.
Mechi ghir arwah w 9oul ndir el bouqala je pense .. il faut rendre a Cesar ce qui appartient à Cesar. Non ? 😊
je voulais avoir votre avis. Gros bisou el bnat.

Salam Bassoum!

moi je voulais donner mon avis,
sache que je ne connaissais pas les bouqalates car dans ma famille je n'ai jamais vu de femmes y jouer;
j'ai connu grâce à ce site, dzirya.net, donc je suis ravie de ne pas être passée à côté; alors MERCI!!
par ailleurs, concernant tes craintes, il est possible que cela soit dénaturé avec les sms ou bien les hommes qui s'y mettent, mais à mon avis c'est juste une question de mode, et comme toute mode les gens abandonneront dans quelques temps;
par contre, là où je suis très contente, c'est que cette année, beur tv et une chaîne algérienne étatique ont créé des séquences "bouqalates", magnifiques; décors, vêtements traditionnelles, ambiance, etc, et donc là la tradition est respectée et cela redonnera ses lettres de noblesse à ce jeu
j'espère que ça te rassurera ma petite Bassoum!!!!
💖

slt bassoum
oui ta raison bassoum j pense qu mnt les gens chaqun vit seule donc ils se voit pa bcp et comme tt est modernisè ils disent prkoi pa la boukala aussi.
mai normalement on doit la prèservè telle qu elle est,une bouquala ne doit pa se faire sans un bocal remplit d eau de 7 fontaine et a la fin le jettè dans la mer ect. et on la voi partout mnt dans les mariage a la tele, on l ecoute a la radio mai sans la tradition juste les parolles.

Oui najet c'est vrai. La mode et la technologie ont permi de faire connaitre cette sublime tradition ancestrale, meme la télé s'y met, et c'est tant mieux. J'en suis ravie, et je suis contente que tu es connue les bouqala a travers le site de dzirielle. 😊

Mais comme tu la dit, j'espere que ca ne va pas trop se denaturer et que ca va se preserver comme il se doit, bel hama wel chane comme on dit.

Tiziri : tout a fait : c'est dans la parole c'est tout.

malhereusment le prix de la modernisation sa a toucher meme les boukalate lol.on oubli souvent que parfois ressusiter veux dire aussi garder lauthenticite de la chose ou de la facon de faire.

Ya hasrah ala el boukallettes, maintenant les jeunes se font des soirées tahrach comme ils disent et chawarma, c’est vraiment dommage que cette tradition ait disparu, avant les femmes se réunissaient au wast dar ou stah autour de bons gâteaux, du thé chaud, des ptites bougies, elles discutaient de tout et de rien, c’est vrai que la technologie a modernisé les boukalettes, mais au moins elles les a ressusciter.

chose que j’adore durant les soires de RAMADAHAN c’est quand mama demande a ramener le foulard et commencer a faire des 3OUKDATTE et NYAA pour quelle nous cite des tres belle boukallettes ,elle adore ca et nous aussi,et quand elle commenca a les citer on aurait dit de la poésie.

et hamdallah elle insicter sur el boukalla,et entre nous moi j’ai meme acheter un livre de boukallet et Amthal chaibiaa

Les filles j’ai trouver sa sur un site ! Sa m’a surprise dite moi ce que vous en pensez !

Autrefois, les Algéroises animaient leurs soirées en se réunissant autour d’une table basse garnie de friandises et écoutaient une vieille dame leur conter des histoires de djinns, de califes et de princesses. Certains soirs, elles organisaient une cérémonie secrète et ludique, appelée Bouqala, durant laquelle on pratiquait un rituel censé prédire l’avenir. Le mot "Bouqala" désigne à l’origine un vase d’argile, qui constituait l’objet principal du rituel. On le remplissait d’eau et on y jetait un bijou en argent dans le but d’y attirer un djinn (une créature dotée de pouvoirs surnaturels). Puis, on faisait passer le vase aux femmes désireuses de participer au rituel afin que chacune d’elle y dépose une fève qu’elle avait marquée pour pouvoir être identifiée lors du tirage au sort. Enfin, on couvrait le vase et on procédait aux fumigations, préparées avec du benjoin, des feuilles de henné, quelques gouttes d’huile d’olive, des effilures de vêtements d’une femme non mariée et des petits morceaux de bois prélevés sur sept portes différentes. Chaque "ingrédient" avait son importance.



Tout en préparant cet encens, les femmes s’adressaient au djinn en récitant l’incantation suivante :

"Nous t’avons fait des fumigations de benjoin, apportes-nous de bonnes nouvelles des cafés !

Nous t’avons fait des fumigations de henné, apporte-nous de bonnes nouvelles de Mazghana !

Nous t’avons fait des fumigations avec les effilures de la femme sans mari,
apporte-nous de bonnes nouvelles de chez les hommes !

Nous t’avons fait des fumigations avec l’huile, apporte-nous de bonnes nouvelles de chaque foyer !

Nous t’avons fait des fumigations avec des bouts de bois, apporte-nous de bonnes nouvelles de chez les pèlerins !"

Ensuite, on déposait la Bouqala sur le sol et une femme inspirée commençait à réciter les bouqalates (pluriel de Bouqala), des présages de bonne ou
de mauvaise augure, récités comme des poèmes.


Quand une femme récitait une Bouqala, les autres nouaient un mouchoir pour symboliser une pensée pour un proche auquel elles dédiaient la Bouqala. Sitôt l’incantation finie, une jeune fille vierge devait piocher au
hasard une fève dans le vase, qui désignerait la femme concernée par le
présage. Les autres femmes donnaient alors, tour à tour, leur interprétation du présage. Enfin, on remettait la fève dans le vase et on recommençait le rituel plusieurs fois.

Ce jeu de société qui n’aurait pas complètement disparu du folklore
algérois, serait aujourd’hui davantage considéré comme un jeu poétique,
qu’un rituel magique.