SemmSoum, ça a commencé par dire que l’Algérie est un pays "arabe". Ensuite réécrire tout les panneaux, noms de rue en arabe. Les études en arabes,pour ça, ils ont ramenés des profs égyptiens, irakiens…etc en masse en Algérie à l’époque. Ensuite, il était interdit de parler un dialecte bèrbère. Beaucoup de kabyles ont été emprisonnés à cause de ça, car ils ont refusé de laisser leurs langues. Seul l’arabe a été reconnu, car Boumedienne donc l’identité berbère devait être gommée. Il faut savoir que Boumediene a étudié à l’université de la Zitouna et d’Al azhar, haut lieu du fondamentalisme musulman. Même les plaques d’immatriculation étaient en arabe. En gros, gommer toute l’histoire de l’Algérie pour la résumer à un pays arabe uniquement.
En 1969, lors du festival panafricain d’Alger, Boumerdiene a interdit à la grande Taous Amrouche ainsi qu’à tout les participants berberophones de participer.
En 1970, c’est une émission radio kabyle qui a été supprimé suite à des pressions du gouvernement de l’époque d’une chaine de la chaine radio: Radio-Paris.
En 1971, le cercle d’études berbères et l’union nationale des Etudiants algériens sont dissous.
En 1972, un chorale d’un lycée de Tizi ouzou très connue a été obligé de chanter qu’en arabe.
La même année, le nom du club sportif de kabylie, JSK(Jeunesse Sportive de Kabylie) est transformé en JSK(Jamai Sarii al Kawkabi)
Toujours à la même année, un groupe de militant suggère la création d’un enseignement de la langue berbère à l’université Paris 8, ce qui est fait dès l’année d’apèrs.
1973-1974: On n’enseigne plus ni l’Ethnologie, ni la langue berbère à l’université d’Alger. Il y a vait également une interdiction d’enseigner mais également d’écrire en berbère. et donc la il y a eu l’essor de la chanson berbère.
Ces années la, la chanson kabyle en particulier tournait surtout sur les revendications tels que l’identité et la culture bebrère, la liberté d’expression..etc. Et donc même ces chansons ont été interdites, les gens les écoutaient dans la clandestinité.
1974: la fête des cerises à Larba Nait Irathen se termine très très mal, car les manifestants étaient mécontents à cause du fait que les chanteurs kabyles ont été remplacés de force par des chanteurs arabes, la police et les gendarmes ont fait appel à l’armée qui a réprimé le peuple.
1975, il y a eu l’interdiction de donner des prénoms autres que musulmans, donc interdit de donner un prénom berbère.
Même année, beaucoup d’étudiants et lycéens ont été arrêtés car ils militaient pour la cause berbère (en kabylie) pour atteinte à la sureté de l’état et ont écopé de deux ans de prisons et 1000 dinars de l’époque plus interdiction de quitter le territoire algérien.
1976: Instauration de la journée du savoir et par la même occasion définition d’un système éducatif qui s’inscrit dans le cadre des valeurs arabo-islamiques et de la conscience socialiste. Et donc tout l’enseignement devait être dispensé en arabe. Donc pas de tamazight à l’école.
Cette année il y a eu la promulgation de la constitution qui définit l’Algérie comme une nation arabo-islamique. La revendication berbère, mais surtout kabyle s’est radicalisé, et la repression aussi par la même occasion.
Cette année aussi, il y a eu des débats sur la charte nationale, et l’étudiant Farhat Mhenni (fondateur du MAK) fut arrêté par la Sécurité militaire.
Malgré tout, la charte nationale a été adopté, voici le texte:
"Le peuple algérien se rattache à la patrie arabe, dont il est un élément indissociable" (…)" L’Algérie n’est pas une création récente. Déjà sous Massinissa, fondateur du premier État numide, et de Jugurtha, initiateur de la résistance à l’impérialisme romain, s’était dessiné le cadre géographique et commençait à se forger le caractère national". (…) "A ces deux caractéristiques principales se sont ajoutés progressivement à partir du 7e siècle les autres éléments constitutifs de la Nation Algérienne, à savoir son unité culturelle, linguistique et spirituelle (…)". On peut affirmer, ajoute le texte de la Charte nationale, "que ces différentes périodes de notre histoire ont constitué un creuset où se sont fondus intimement les brassages ethniques, les apports de toutes sortes, comme les créations nouvelles du génie national, tout cela pour aboutir à une expression originale de la personnalité arabo-musulmane de notre peuple…".