Le lait maternel est un aliment de référence pour le nourrisson. Mais derrière l’évidence médicale, il y a des vécus, des corps, des nuits hachées, des choix qui appartiennent aux mères. Nous avons demandé à trois femmes de raconter leur expérience , entre plaisir, fatigue, organisation et liberté de décider.
« Dès la rencontre, j’ai eu envie d’allaiter : c’était une évidence. J’aimais la simplicité du geste, la nuit, je la prenais, tétée, rendormie. À 10 mois, je suis passée à un allaitement mixte en vue du sevrage. Cette expérience m’a beaucoup appris : j’ai senti mon rôle de mère dans mon corps, au quotidien, sans mise en scène. »
Au début, tout se passait bien : j’avais un plaisir fou à donner le sein, j’avais une bonne lactation et j’étais heureuse de voir grandir mon bébé avec mon allaitement exclusif. J’étais fière. J’avais prévu de l’allaiter jusqu’à ses deux ans, comme l’avait fait ma maman pour moi. Mais depuis plusieurs mois, je craque ! Je n’en peux plus d’allaiter, c’est devenu pour moi une corvée. Le problème, c’est que mon fils n’accepte ni biberon, ni tétine, ni doudou… J’ai essayé de lui donner du lait (j’en ai testé plusieurs, avec ou sans céréales) dans un verre, mais il déteste le goût du lait industriel.
Il réclame le sein pour se consoler, pour se nourrir… En fait, je n’arrive pas vraiment à savoir quand il a faim. Maintenant, il mange presque comme nous ; je lui donne le sein environ trois à cinq fois par jour, mais la nuit, il se réveille toujours. À cause de l’allaitement, Ibrahim dort dans le lit parental — ce n’était pas prévu. Quand je l’ai mis à dormir avec nous, je me suis dit qu’à partir de trois mois, je le mettrais dans son lit. Mais maintenant, il s’est habitué à dormir collé à moi, et c’est impossible de le déplacer sans qu’il se réveille plusieurs fois dans la nuit. Mon mari ne le supporte plus ! En plus, j’ai l’impression d’avoir moins de lait et j’ai des crevasses, alors qu’avant je n’en avais jamais eu. Comme si c’était devenu psychologique.
Je veux arrêter l’allaitement car :
C’est fou, mais je rêve de voir mon bébé me réclamer un biberon. Je me sens dans une impasse… Si vous avez des conseils, je vous en serais reconnaissante !
Pendant ma grossesse, j’ai longtemps réfléchi à la question de l’allaitement de mon futur enfant. Je n’étais pas vraiment pour, car j’avais eu une mauvaise expérience avec mon premier : je l’ai allaité quelques semaines, puis, comme je travaillais, j’ai commencé le sevrage, mais il refusait le biberon. J’ai eu beaucoup de mal à lui faire accepter. Avec Amandine, je ne voulais pas reproduire ce schéma. Mais quand elle est née, la sage-femme l’a posée sur mon ventre et je me suis sentie obligée de lui donner le sein. J’ai pensé que ce serait cruel de la priver. Par la suite, je me suis sentie très mal avec la montée de lait. Sous les encouragements de ma famille, j’ai continué à donner le sein, mais au bout de quelques jours, je n’en pouvais plus : j’avais mal aux seins et je n’étais pas à l’aise. J’ai décidé d’y mettre un terme rapidement. Maintenant, elle est au biberon et je suis la plus heureuse des mamans.
Les organismes de santé recommandent en général un allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, puis poursuivi avec diversification aussi longtemps que la mère et l’enfant le souhaitent. Cela reste un cadre : chaque dyade mère-enfant a son rythme.
Entre idéal, réalité et corps qui parlent, il n’existe pas une seule bonne réponse : il y a la vôtre. Si vous vous reconnaissez dans l’une de ces histoires ou si vous traversez une phase charnière (reprise du travail, sevrage, fatigue), entourez-vous : famille, amies, professionnelles de santé, le soutien change tout.
Témoignages recueillis et mis à jour pour l’édition 2025.
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