Ce dispositif précurseur rassemble psychologues, spécialistes de l’éducation et représentants des affaires religieuses, avec un objectif clair : détecter précocement les troubles psychiques chez les enfants (isolement, irritabilité, comportements violents) afin de prévenir tout passage à l’acte.
Selon les spécialistes, ces troubles trouvent souvent leur origine dans le stress scolaire, les violences verbales ou les punitions humiliantes infligées en milieu éducatif. Un climat scolaire toxique peut engendrer un sentiment d’abandon, de frustration chronique et créer les conditions d’une souffrance mentale profonde.
Le réseau vise également à sensibiliser les parents aux signes avant-coureurs d’un trouble psychologique : repli sur soi, agressivité inhabituelle, désinvestissement scolaire… Des signaux faibles mais qu’il faut considérer comme de véritables appels au secours.
Pour renforcer cette action de terrain, le programme s’appuie sur les 40 unités de soins (UDS) implantées dans les établissements scolaires de la région. Ces structures sont équipées de psychologues scolaires formés à l’écoute et à l’orientation des cas les plus graves vers un hôpital spécialisé en psychiatrie infantile.
L’objectif à terme est clair : généraliser ce dispositif à l’échelle nationale, en particulier dans les grandes villes où la pression scolaire, les tensions familiales et l’isolement social sont des facteurs aggravants.
Cette initiative pilote ouvre la voie à une meilleure prise en charge du mal-être psychologique des enfants. Car derrière chaque comportement déviant, il y a souvent une souffrance silencieuse. Et parfois, un risque vital.
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