Quand le masque devient un accessoire de mode dans les mains des créateurs algériens

Depuis quelques mois, le monde vit au rythme d’une crise sanitaire sans précédent. Et avec elle, un nouvel accessoire s’est imposé dans notre quotidien : le masque. Si, dans certains pays, son port est devenu obligatoire, en Algérie, il reste encore recommandé – mais non imposé – par les autorités. À l’approche d’un Aïd el-Kebir incertain, potentiellement confiné, les Algériens s’adaptent à cette nouvelle réalité, entre précaution, résilience et créativité.

Le masque, une nécessité devenue tendance

Face aux difficultés d’approvisionnement, beaucoup se tournent vers le système D. Les tutoriels DIY pour confectionner son propre masque inondent les réseaux. Pendant ce temps, certaines grandes maisons internationales – telles que Dior ou Saint Laurent – ont converti leurs ateliers en lieux de production de masques, distribués gratuitement aux soignants.

Mais un autre mouvement se dessine : celui du masque fashion. Des marques et créateurs, tout en respectant les consignes sanitaires, s’emploient à intégrer le masque à l’univers de la mode. L’objectif ? Le rendre désirable, en particulier pour les jeunes générations, afin de favoriser son adoption spontanée.

Les créateurs algériens entrent en scène

Du côté algérien, les stylistes n’ont pas tardé à réagir. Faïza Antri Bouzar, fondatrice de la maison Fab Création à Alger, a présenté une création originale sur sa page Facebook : un masque en sequins dorés, pensé comme une pièce de soirée. L’accessoire devient ici un prolongement esthétique de la tenue, tout en conservant son rôle protecteur.

De son côté, le créateur Zino Touafek, basé à Paris, a dévoilé sur Instagram une série de masques ornementaux : incrustés de fleurs, travaillés comme des bijoux textiles, ils illustrent une approche poétique et ultra-personnelle de la protection sanitaire. Entre détournement créatif et manifeste esthétique, ses masques incarnent une autre vision du geste barrière.

Mode ou opportunisme ?

Si certains crient au coup marketing, d’autres saluent une initiative intelligente et utile. Car à l’heure où la défiance reste forte et où le masque peut encore susciter gêne ou rejet, lui offrir une dimension artistique est peut-être une manière de l’inscrire dans les habitudes avec plus de douceur.

Et vous ? Seriez-vous prêt à investir dans un masque fashion ? Gadget ou geste stylé ? Donnez-nous votre avis dans les commentaires ou sur nos réseaux sociaux avec le hashtag #MaskIsTheNewBlack.