Quand la mode célèbre le Ramadan : Mango et DKNY à l’écoute d’une nouvelle élégance

Depuis quelques années, le mois sacré du Ramadan ne se limite plus à l’agroalimentaire : il inspire aussi l’industrie de la mode. De plus en plus de marques internationales comprennent l’importance de séduire une clientèle musulmane féminine à la recherche d’élégance, de pudeur et de raffinement. Un marché qui, selon plusieurs études, pèserait aujourd’hui plusieurs milliards de dollars.

Mango s’invite dans les nuits du Ramadan

En juin 2015, la marque espagnole Mango dévoile une collection capsule imaginée spécialement pour cette période spirituelle et festive. Baptisée « L’invitée parfaite », la ligne mise sur des pièces sophistiquées et pensées pour les soirées du Ramadan, où les femmes se retrouvent entre élégance et traditions familiales. La collection est disponible dès le 8 juin 2015 dans les boutiques Mango des pays arabes.

Une collection tout en finesse

Dans son communiqué, Mango décrit sa capsule comme « un vaste choix de tenues conçues pour ces nuits si particulières : des looks stylés, décontractés, sophistiqués et soignés ». Au cœur de cette collection : tops ornés de pierres scintillantes, pantalons palazzo aux coupes fluides, combinaisons minimalistes et robes longues délicatement brodées. Chaque pièce marie la modernité occidentale à une esthétique respectueuse des codes de la pudeur.

DKNY, pionnière du luxe pudique

Un an plus tôt, en juin 2014, la maison new-yorkaise DKNY lançait sa propre ligne baptisée « DKNY Ramadan ». Elle avait fait appel à deux figures influentes de la mode du Golfe : Yalda Golsharifi, éditrice mode au Koweït, et Tamara Al Gabbani, créatrice émiratie. Ensemble, elles avaient signé une collection subtile et cosmopolite, pensée pour accompagner les femmes musulmanes modernes durant les veillées ramadanesques et les célébrations de l’Aïd.

Un nouveau marché stratégique

Ces initiatives confirment une mutation profonde : la mode musulmane n’est plus marginale, elle devient un segment stratégique. Les maisons occidentales, tout en conservant leur ADN, réinterprètent désormais des codes venus du monde arabo-musulman avec un souci d’adaptabilité culturelle et d’élégance universelle.