Les chiffres révélés ont suscité une onde de choc parmi les professionnels de santé. Sur les quelque 730 000 naissances enregistrées chaque année en Algérie, plus de 7 000 concernent des enfants nés hors mariage – soit environ 1% des naissances à l’échelle nationale. Un chiffre jugé préoccupant par les sages-femmes, en raison de l’impact psychologique, social et juridique que ces situations peuvent engendrer pour l’enfant… et pour la mère.
Lors des débats, médecins spécialistes, magistrats et théologiens ont unanimement appelé à une prise de conscience collective. « Il ne s’agit plus d’un sujet marginal. Il s’agit d’un fait social qu’il faut accompagner avec lucidité et humanité », a affirmé Mme Rabah Nacéra, doyenne des sages-femmes.
Si les mères célibataires – souvent très jeunes – bénéficient aujourd’hui d’un suivi médical et psychologique continu tout au long de leur grossesse, les droits de leurs enfants sont également garantis. « Ces enfants ont droit à un nom, une nationalité, une scolarité et une protection identique à celle de tout enfant né dans le cadre du mariage », ont rappelé les magistrats présents.
Le théologien Sib Kheir-Eddine, pour sa part, a tenu à souligner que « ces jeunes filles sont trop souvent les victimes de réalités sociales que l’on ne peut ignorer ni condamner à travers des prismes moralisateurs dépassés ».
Cette journée aura permis non seulement de briser le silence, mais aussi de mettre en avant la maturité et la bienveillance des sages-femmes algériennes, confrontées chaque jour à ces parcours de vie complexes. Un appel clair à reconsidérer ces situations avec humanité et responsabilité.
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