
sucredorge · 13 octobre 2011 à 17:45
Le Comité Nobel a voulu récompenser ces trois femmes "pour leur lutte non-violente pour la sécurité des femmes et leurs droits à une participation entière dans la construction de la paix".
Ellen Johnson Sirleaf est la première femme élue chef d'Etat sur le continent africain en 2005. Ce prix arrive alors qu'elle brigue un second mandat dans quelques jours.
Née en 1938, elle est âgée de 66 ans lorsqu'elle remporte les élections présidentielles au Liberia. Elle arrive au pouvoir alors que son pays sort de quatorze ans de guerre civile ayant causé la mort de plus de 250 000 personnes. Surnommée la "Dame de fer", elle œuvre à la reconstruction du Liberia.
Economiste formée à Harvard, elle a commencé sa carrière politique comme secrétaire d'Etat aux finances en 1972 sous la présidence de Samuel Doe, contre qui elle s'élève pour ses exactions commises. Emprisonnée, puis exilée dans les années 80, elle soutient le coup d'Etat de Charles Taylor qui engage le pays dans la guerre civile en 1989. Elle se présente contre lui en 1997.
Avant d'accéder à la tête du pays en 2005, elle passe par plusieurs institutions. Entre autres, le Programme des Nations unies pour le développement, la Banque mondiale, le FMI, la banque africaine de développement, la commission d'enquête internationale de l'Organisation de l'unité africaine sur le génocide au Rwanda.
Leymah Gbowee, également libérienne, a œuvré pour mettre fin à la guerre civile dans son pays durant les années 90. Cette quadragénaire a notamment été responsable de l'organisation Women of Liberia Mass Action for Peace. Par son activisme, cette travailleuse sociale s'est fait un nom sur la scène internationale, celui de "la guerrière de la paix"
La Yéménite Tawakkul Karman , est une jeune activiste de 32 ans qui se bat pour la paix, la démocratie et le droit des femmes. Connue durant les « printemps arabes » pour organiser des manifestations de protestation contre Ali Abdullah Saleh, le président du Yémen et son gouvernement, son engagement est né bien avant. Fondatrice du groupe Femmes journalistes sans chaînes en 2005, elle milite pour la liberté de pensée et d'expression