
Dziriya · 2 mai 2014 à 23:52
Salam aleykoum, Le Nil est connu à travers le monde pour avoir permis l’émergence de l’une des plus grandes civilisations de tous les temps. Ce fleuve long de 6500 km est issu de la rencontre du Nil Blanc (qui prend sa source au Burundi) et du Nil Bleu, il est essentiel à la survie de millions de personnes pour les 10 pays qui le traverse : Égypte (ou le nil se termine en Delta), Soudan, Soudan du Sud (qui a acquis son indépendance en 2011 suite à une guerre fratricide), Éthiopie, Érythrée, Tanzanie, Ouganda, Kenya, Congo, Rwanda et Burundi. Un accord sur la répartition des eaux du Nil avait été établi du temps de la colonisation britannique.
Cet accord favorisait grandement l’Égypte et le Soudan qui s’accaparaient plus de 85% du débit du fleuve. Sauf que depuis 2000, l’Éthiopie, lancée dans une course au développement entend bien changer la donne et rentabiliser son formidable atout. En effet, l’Éthiopie peut se targuer de posséder le lac Tana qui nourrit le Nil Bleu. Adis Abeba s’est réuni avec plusieurs pays de l’est pour signer un nouvel accord sur le partage des eaux du Nil.
L’Égypte et ses 80 millions d’habitants, vous vous en doutez, est farouchement contre tout changement pouvant diminuer le débit des eaux car en l’état actuel des choses, son fleuve ne suffit plus à supporter ses besoins toujours plus importants (tourisme, agricultures…).
L’approvisionnement en eau du pays repose principalement sur le Nil. L’Éthiopie, quant à elle, n’a jamais réellement profité de ses ressources hydriques : même si ce pays est considéré comme le château d’eau de l’Afrique de l’est (le Nil bleu fournit 75% des eaux du Nil), il ne consomme que 0,3% de cette eau. Seulement 3% des terres éthiopiennes sont irriguées par les eaux du Nil contre 90% pour l’Égypte. Ceci est d’autant plus consternant lorsque l’on sait que de nombreux éthiopiens (en ville et en campagne) n’ont pas accès à l’eau courante et que 4 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire internationale. Mais sous l’impulsion de Méles Zenawi, Premier ministre éthiopien aujourd’hui décédé, le pays s’est engagé dans la construction d’un barrage pharaonique (c’est le cas de le dire !). Prévu pour 2017, ce barrage (appelé Renaissance) a un coût total de 5 milliards de dollars. rnMalgré les menaces d’interventions militaires égyptiennes, L’Éthiopie n’en démord pas surtout que le pays revendique seulement le principe d’usage équitable des eaux, et non celui de souveraineté territoriale absolue. De plus, Addis-Abeba a le soutien total d’Israël pour ce barrage puisque le pays a loué à Israël des terres pour les cultiver. En plus, l’Éthiopie abrite le berceau des juifs noirs, les falachas (100 000 falachas, beta Israel ont été rapatrié).
Petites informations concernant l’Éthiopie : Pays laïc de 90 millions d’habitants dont 35% de musulmans, la capitale est Addis-Abeba Depuis 2005, l’Éthiopie, pays non pétroliers, connaît une croissance fulgurante de 10% par an grâce à une politique macroéconomique commandée par Méles Zenawi (mort en 2012). Depuis, quasiment tous les enfants sont scolarisés, 14 universités ont été crées depuis 2005. Que pensez-vous de ce projet les Dzirielles ? Rédigé rapidos par moi-même selon plusieurs sources glanées sur le net.